2019-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, Episode 5, DE LA COLOMBIERE AU GERBIER

Comme l’an passé l’épisode 2019 sera feuilleté, jour par jour.

Repartons donc vers ANNECY, la dernière halte de notre équipée 2018.

Le lac d'Annecy

La vie des choses s’arrête dès qu’on les pose[1].

 

Voilà un an que ce cahier et ce crayon étaient inertes, comme endormis façon marmottes.

Je les ai réveillés par la mélodie particulière d’un certain accordéon que je maîtrise le moins mal, sinon le mieux : les plis des cartes Michelin ! !

Il est donc revenu le temps de notre expédition vélo amicale et fraternelle terminée l’année dernière du côté d’Annecy, au pays du Reblochon[2]

et que nous prolongerons maintenant en direction de Roquefort.

Au passage nous ne manquerons sûrement pas les arrêts dégustation aux fromages de chèvre. J’en connais en Ardèche.

C’est aux environs de 9 heures que nous récupérons Daniel et son matériel à Pont Sur Yonne.

 

Pas de précipitation mais pas de flânerie non plus, nous sommes déjà attendus au gîte Anderson à St Jorioz, sur les bords du lac d’Annecy, notre dernière étape de l’année passée.

Peu de monde sur le trajet, temps couvert parfois brumeux. A notre première pause entre deux nuages nous dévorons des petits pains au chocolat. Température 12°. C’est pas terrible. Nous ne traînons pas.

Le soleil arrive dans la traversée de la Bourgogne. La Côte d’Or porte bien son nom, les vignes commencent à se colorer. C’est cette particularité qui a donné son nom au département.

De ma place de passager arrière je me régale du paysage. Je reconnais des endroits inchangés où j’ai emmené mes petits enfants en cyclo-camping. Le canal est toujours là. Les prairies aussi. Les hérons garde-bœufs attendent patiemment, certains perchés sur les croupes de leurs compagnons à cornes[3].

Pour Jean Marie et moi, prendre la direction d’Annecy c’est aussi partir en pèlerinage. Nos parents avaient, dans les années 80, un petit appartement au Grand Bornand. Les anecdotes mémoires ne manquent pas. Nos souvenirs sont d’autant plus forts que notre maman, mamie Simone est décédée il y a quelques mois, en nous recommandant de continuer nos expéditions. Et comme un ultime cadeau nous avons chargé un plateau entier de ses pêches, petites mais succulentes, cueillies hier, dans le jardin de sa maison vide.

Cependant notre moral est au beau fixe, nous savons que nos parents étaient enchantés de notre fraternité pour continuer nos existences. Ils étaient même notre fan club numéro 1.

C’est l’heure où les estomacs se rappellent à nous.

En plein déballage du pique nique, le ciel se fait menaçant. Patatras ! Une averse nous oblige à tout abriter.

Petit casse croûte frugal dans la station service, café et plateau de pêches du jardin de mamie dans voiture.

Tout problème a sa solution. Après la pluie, le beau temps.[4]

Cette fois, ça y est, le soleil est revenu quand nous arrivons dans les Alpes. Nous prévoyons de rester deux nuits aux chambres d’hôtes Anderson déjà retenues pour se ré-imprégner de la région du Grand Bornand. Alors en prévision de la suite du programme, nous décidons de chercher le lieu d’arrivée de notre prochaine étape en direction de l’Ardèche.

Super ! Nous trouvons un mobil-home conforme à notre budget dans la petite ville de St Génix-sur-Guiers, encore en Savoie et dont le camping se situe à quelques encablures de la « Via Rhona » que nous envisageons de parcourir pour le rejoindre.

Bien souvent échaudés par la non-qualité du non-panneautage français, nous en profitons pour reconnaître le parcours qui nous amènera mardi dans le secteur.

Petite halte pâtisserie dans le beau village de Chanaz que d’aucuns surnomment la petite Venise Savoyarde[5].

Coup de matraque !

En prime, une grosse averse nous surprend pour rejoindre la voiture. Déjà que le tarif des petits pains n’était pas facile à digérer, ils nous sont restés sur l’estomac après ce sprint.

Enfin, nous rejoignons notre hébergement du soir. La famille Anderson nous accueille à bras ouverts et s’amuse de nos aventures. Il semble que notre site internet ait du succès.

 

​Nous sommes dimanche soir. La nuit tombe vite. C’est couvert maintenant. Il pleut. Pas facile de faire notre


popote dans le jardin comme l’an passé. Nous décidons d’aller dans une brasserie ouverte dont on nous vante d’entrée le « concept » (c’est le mot du patron). A ces mots, Jean Marie prends prétexte d’un coup de téléphone pour fuir le baratin.

Menu à volonté que l’on se confectionne soi-même, buffet d’entrées et viandes ou poissons, selon le menu, y compris leur cuisson.

C’est pas mal, mais là encore, un peu cher pour nous.

Si ça continue comme ça le nourrain (notre trésorerie) va exploser !

Tant pis.

 

Belle rigolade quand même quand Jean Marie décortique le « concept ».

« tu fais faire le boulot au client et tu facture un max ! »

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Nous continuons le plateau de pêches dans notre chambre en jouant discrètement à la belote.

Coucher 22h30 dans un univers joliment décoré aux influences british.

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Cette fois ça y est. Le pédalage va commencer aujourd’hui.

Jean Marie m’avait suggéré de grimper le col de la Colombière en souvenir de nos parents puisque leur appartement du Grand Bornand était au rez-de-chaussée d’un chalet, Le Plein Soleil, situé dans le premier lacet du col.

Au déjeuner, je leur propose un programme de mise en jambes assez relax avec casse-croûte à mi-pente et pause café à l’arrivée.

Programme adopté à l’unanimité des vélocipédistes déjà en tenue.

Mais d’abord ils fondent sur le copieux et soigné petit déjeuner de Madame Anderson.

Les goutteuses calories ingurgitées, c’est d’abord une liaison voiture pour rejoindre le Grand Bornand[6].

Il fait un temps idéal, frais, très frais même, mais idéal. Je dépose mes grimpeurs au point de départ, en haut de la vallée du Bouchet, sous la chaîne des Aravis, pour un échauffement en descente.

Température 5°, bonnets de laines et gants de rigueur.

L’organisateur doit faire face aux premières réclamations des concurrents. Le confort promis ne serait pas au rendez-vous, semble-t-il.

En altitude on peut voir les premières neiges de la veille. C’est beau.

 

La vallée du Bouchet
La vallée du Bouchet
La vallée du Bouchet
La vallée du Bouchet
La vallée du Bouchet

La vallée du Bouchet

9 heures 50, c’est parti.

9 heures 53, Premier arrêt, réglages et compotes pour la route.

A tout à l’heure les gars.

Dans la descente de la vallée ils passeront devant le golf dont on a connu la création puisqu’il date de la fin des années 80[7].

Comme prévu, Jean Marie fait une halte photos mémoire au chalet « Plein Soleil ».

Il cadre le studio en bas à gauche. Il est fermé. Pendant les prises de vue un couple de retraités arrive. Viendraient-ils ouvrir le studio ? Si c’est le cas dit Jean Marie, je me paye le culot d’aller visiter. Non, pas de bol.

Bon continuons.

Souvenirs de nos parents
Souvenirs de nos parents

Souvenirs de nos parents

Moi de mon côté, je pars à la recherche de la famille Gaby Perillat-Amédée que nous avons connus il y a 30 ans.

Fabricants de Reblochon de père en fils(patrimoine garanti), super sympas, je me dois de les recontacter absolument. Manque de chance, Marie Thérèse et Gaby ne sont pas là. Je laisse un petit mot de notre passage sur une de nos cartes de visite du site. . . . et je rejoins les deux loustics tout souriants dans le col de la Colombière, une photo à chaque lacet.

Très bien les gars.

J’installe un coin casse croûte un peu plus loin après le Chinaillon, à 6 kilomètres du sommet, je vous attends !

Un alpage en terrasse, au soleil , vue imprenable sur la vallée. Notre « concept » à nous n’est pas mal non plus.(voir le resto de la veille)

Daniel arrive le premier avec son vélo électrifié puis Jean Marie dégoulinant de sueur comme il en a l’habitude.

Dans la fébrilité de cette journée mémoire, Jean Marie avait oublié son gant de toilette magique pour s’éponger dans l’effort. Vous savez, cette sueur de bien être qui s’écoule quand on s’harmonise à coup de pédale dans l’espace bucolique des alpages.

Je lui avais trouvé une solution provisoire pour la journée en lui proposant un tissu absorbant. Rose s’il vous plaît ! Lingette collector puisque c’était le chiffon utilisé dans le temps par notre papa pour essuyer son moteur. La mémoire, aujourd’hui, a une odeur d’huile de vidange !

Bucolique, bucolique. . .tu parles !!

A taaaaable . . .

Nous avons le choix au fond de la glacière.

Je propose même un café avant de reprendre la route et finir notre ascension. Zut ! Il manque le diffuseur de gaz sur le réchaud de Daniel.

Surprise mâtinée de Jurons multiples.

Bon, nous finissons le plateau de pêches et. . .

. . .le chef vous propose, une tranche de quatre quarts.

Mes grimpeurs décident de repartir pour terminer le col. OK tout va bien. A l’un des arrêts photo je règle les amortisseurs du vélo de Daniel pour « absorber les rebonds » dit-il. Les voilà au milieu des vaches. Des clarines sonnent. Des marmottes nous observent. L’altitude apporte de la fraîcheur sous ce soleil d’été indien.

A l’occasion du passage du tour de France 2019, dans le village et dans le col, des artistes ont dessiné des fresques inspirées du vélo.

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Top arrivée. Col de la Colombière 1618 mètres, super[8].

 

 

 

Bon d’accord, il est 16 heures mais vous avez assuré. Pour des gars qui ne font pas de vélo le reste de l’année, moi je dis : Chapeau.

 

Après un petit chocolat ou un thé au bar du col, nous redescendons dans la vallée. Au passage nous nous chargeons de quelques fromages à Thônes, puis direction Annecy.

Il faudrait dégoter la pièce manquante au camping-gaz de Daniel. Nous trouvons bien un brûleur semblable au magasin où nous faisons nos emplettes mais le prix semblant prohibitif, nous renonçons à nos ambitions de café chaud du midi pour la semaine.

Si côté gaz nous sommes bredouilles, nous faisons quand même notre B.A. du jour à la sortie du magasin, en jouant les dépanneurs de vélo pour un couple de jeunes, elle Australienne, lui Vénézuélien. Belle ambiance autour de la clé à molette qui s’agite pour décoincer la chaîne de la roue libre.

Mains noires et photos souvenir.

Vive l’amitié et carte de visite pour nous retrouver sur notre site internet.

 

Au vu de notre déception de la soirée brasserie « concept » de la veille, madame Anderson nous propose son salon avec coin repas pour déguster des pizzas dont la commande par téléphone est une bonne tranche de rire.

Un premier appel à la pizzeria du coin, « attention prenez en deux seulement, car les pizzas sont grandes ». Fermé !

Lors du contact avec le second restaurant, on glisse dans l’oreille de Jean Marie qui commande, que les pizzas sont plus petites, il en faut une chacun. (On verra à la livraison qu’elles sont énoooormes).

J’assure le trajet pour les pizzas. Installation à la bonne franquette. Nous sommes bichonnés comme des frères.

Dans le va et vient de notre tourbillon, je me trompe de porte. J’entre dans la chambre familiale et Philip Anderson, déjà couché, m’adresse un petit signe amical plein de zenitude par dessus la couette. Je suis confus, Rigolade !

Une anecdote de plus a inscrire dans nos aventures.

Les pizzas sont trop copieuses. On frise le m2 de pizza. Nous les terminerons demain !

Tisanes belotées. . .

. . .Le chef vous propose . . .

. . .Pâtisseries. . .

Coucher 21h 50

Total vélo du jour : 29 kms

Réveil à 7h15 après une bonne nuit dans la quiétude du gîte Anderson.

Nous ne sommes pas seuls mais notre hôtesse a une organisation très au point pour le petit déjeuner des pensionnaires.

Nous expliquons aux uns et aux autres les circonstances de notre présence à St Jorioz. Il s’ensuit une distribution de nos cartes de visite afin qu’ils aillent sur le site pour en savoir plus et s’abonner.

 

Jean Marie transmets quelques infos pour naviguer dans nos aventures. « Pour s’abonner cliquer sur menu et allez en bas à droite au chapitre newsletter»

Chantal et Philip Anderson sont déjà sur leurs tablettes et ils vont maintenant être sur nos traces (de pneus).

Nous les quittons à 9 heures 1/4 avec force embrassades. Encore deux abonnés de plus. Ils nous offrent même un reblochon pour sceller l’amitié.

A bientôt dans nos souvenirs et sur la toile.

L'année dernière nous avions terminé notre pédalage à Annecy, donc nous repartons d’Annecy.

Plus précisément à la sortie de la ville. En effet, le matin, la ville est un vrai coupe-gorge pour les cyclistes à cause de la circulation. Nous faisons donc cette partie en voiture.

Pourtant nous ne dérogeons pas vraiment à notre principe d’avoir toujours au moins un vélo sur le tracé puisque, rappelez vous, l’année dernière j’avais fais un petit tour en ville avec Jean Marie par la piste cyclable qui va jusqu’au centre. L’entorse au contrat se limite donc à éviter les grosses voies de sortie de l’agglomération.

Je me désigne volontaire pour le début du trajet. Je leur passerai le relais 30 kilomètres plus loin dans la vallée du Rhône. Là, il y a une piste cyclable qui longe le fleuve depuis le lac Léman jusqu’à la Méditerranée la « ViaRhôna »[9].

 

Pour Daniel et Jean Marie ce matin, ce sera tourisme. A Lovagny ils passeront voir le château de Montrottier[10] et s’ils se sentent le pied marin, les gorges du Fier[11]

Le château de Montrottier
Le château de Montrottier
Le château de Montrottier
Le château de Montrottier

Le château de Montrottier

Vers midi, on se donne rendez-vous à l’amorce de la piste cyclable vers Chateaufort où la voie verte reprend après une portion de « route partagée ».

Nous procédons à notre installation traditionnelle dans un champ de foin avec, devant nous, les vignes qui se dorent la pilule sur les coteaux de la Chautagne.

Côté gastronomie c’est pizza.

Souvenez vous, celles de la veille à terminer !

Ce midi encore on n’y arrivera pas, il en reste pour ce soir. Idem pour les pêches.

On a des réserves.

13 heures 25. Je sens les jeunes loups motivés, prêts à partir.

Encore quelques réglages, rétroviseur, gonflage, hauteur de selle, position du compteur, inclinaison du guidon. . .

. . . gant de toilette magique dans la poche pour Jean Marie.

Je lâche les chevaux. Les voilà partis sous un soleil voilé qui ne demande qu’à se montrer.

Je remballe tranquillement et j’estime leurs horaires de passage sur le parcours prévu. C’est rigolo, je les retrouve pile-poil dans l’après-midi à l’endroit que j’avais calculé. Les gars sautent sur l’occasion pour me prélever des compotes et de l’eau. Jean Marie, qui a déjà les jambes couleur écrevisse, s’enduit de crème solaire car ça cogne.

C’est l’heure pour moi d’aller prendre possession de notre mobil-home au camping de St-Genix-sur-Guiers, retenu avant hier.

Très bon accueil. A recommander.

J’en profite aussi, sur leur conseil, pour aller à l’office du tourisme dans le but de dégoter notre étape du lendemain soir.

Bien, très bien.

On me trouve des adresses et des numéros de téléphone sur notre parcours. Je tente :

-  Allo , j’explique mon cas.

-  OK, d’habitude on loue pour deux soirs consécutifs mais j’ai bien compris, alors, pour vous c’est d’accord pour un soir 

Du bol, les gars, on a du bol !

routes et tunnels!

Je termine mon après midi en reprenant le vélo à la rencontre des gars.

Quand je les rejoins ils viennent de traverser un secteur délicat où la passerelle permettant à la piste cyclable d’enjamber le Rhône n’est pas encore terminée. Ils sont colère comme on dit ! Le secteur est tellement dangereux que la passerelle devrait être une priorité ! Clament-ils.

Les travaux sont arrêtés. Problèmes de budget ? Autres priorités ? Réponse ici[12].

Ils me font le commentaire de leur parcours en le résumant à la façon d’Obelix dans " Asterix chez les helvètes", (qui en un mot décrivait la Suisse : plat !).

Trop de lignes droites, c’est même monotone disent-ils. Deviendrait-on difficiles ?

Ah si ! Le contacteur de la batterie de Daniel a fait des siennes. Plus de jus ! Daniel faisait un peu le masque car il ne se voyait pas ramener le vélo électrifié, inerte, sacoches pleines, à la seule force des jarrets.

Inspection faite, il entame une réparation à la Gauloise, une bonne baffe au dispositif, et c’est reparti.

Ils se ravisent un peu, ce n’est pas si monotone que ça. Ils ont pu faire quelques photos.

2019-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, Episode 5, DE LA COLOMBIERE AU GERBIER
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Avant d’attaquer la section trop rectiligne à leur goût, ils ont longé le canal de Savières[13] pour passer devant Chanaz et sa boulangerie grand train (vous savez, nos pains au chocolats tarif 1ere classe d’avant hier).

Le Canal de Savières et Chanaz
Le Canal de Savières et Chanaz
Le Canal de Savières et Chanaz
Le Canal de Savières et Chanaz

Le Canal de Savières et Chanaz

Un peu plus loin le barrage de Savières[14] leur a permis de franchir une première fois le Rhône. Il est bien présent lui, contrairement à la fameuse passerelle fantôme.

Le barrage de SavièresLe barrage de Savières

Le barrage de Savières

Ils ont immortalisé un poteau qui porte les repères des grandes inondations de février 1990 où les champs se trouvaient alors sous 1 mètre d’eau.

Jean Marie a remarqué que, par endroits, la voie est bordée, entre la route et la rivière, de murets qui semblent être prévus pour retenir un futur débordement du Rhône.

De section trapézoïdale, leur sommet de niveau s’élève jusqu’à 1 mètre environ selon le tracé de la voie.

Il nous fait marrer en disant que si les concepteurs pensent retenir l’eau comme ça, il se pourrait bien qu’ils soient déçus car ils verront les effets des infiltrations. L’eau se retrouvera quand même de part et d’autre des murets. Il donne rendez vous à ces « sachants » aux prochaines inondations du Rhône.

Nous sommes maintenant tous les trois sur la voie verte en chemin pour regagner le camping.

Sur notre route je note des petites images nature. Beaucoup d’oiseaux. Un troupeau de moutons joue les tondeuses à gazon aux abords de la piste.

Tout à l’heure, en discutant avec le patron du camping, il ma signalé qu’à St-Genix-sur-Guiers, il y a une attraction consacré à Louis Mandrin, héros de la région, Robin des bois ou Brigand, c’est selon.

J’en parle aux gars, et Jean Marie me dit qu’en ces temps de Gilets Jaunes, il peut être intéressant de se remémorer que la contestation fiscale n’est pas récente et qu’elle a toujours suscité quelques détonantes vocations. On fera un renvoi ! Me dit-il. C’est chose faite avec Le Repaire de Louis Mandrin[15].

Arrivés au camping, c’est le ballet des douches, des rafraîchissements, du parcours du lendemain, des coups de fil aux familles.

Et nous faisons enfin un sort aux pizzas, qui ne sauraient nous résister, m’enfin !

Ces dernières portions avaient meilleurs goût. En effet, Chantal Anderson nous avait conseillé de les réchauffer à la poêle. Y pas photo comme on dit !

Un bout du reblochon cadeau et un petit dessert et on se fait notre traditionnelle belote en regardant le foot sur le smartphone de Daniel.

On s’est endormis avant la fin. Normal c’était France-Andorre, on s’endort.

Total vélo du jour : 78 kms

 

 

Aujourd’hui, le hasard des événements va nous amener à faire plein de rencontres étonnantes et pittoresques.

Ces contacts spontanés dans notre recherche d’un tuyau pour trouver la route, ce sont autant de remerciements que je renouvelle maintenant à tous ceux qui se reconnaîtront dans ces lignes.

Dès la sortie du camping, nous échangeons nos impressions avec des pèlerins de Compostelle, puisque leur chemin se mêle au nôtre.

S’ils ont l’air amusés de notre organisation bien moins spartiate qu’eux, nous, nous sommes admiratifs de leur parcours pédestre et intérieur.

J’ai tracé notre itinéraire en suivant au maximum les petites routes par Romagnieu ce qui laisse le loisir de prendre quelques prises de vues.

2019-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, Episode 5, DE LA COLOMBIERE AU GERBIER
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Plus loin, le trajet nous contraints de traverser Les Abrets. Travaux, déviations, klaxons. Aïe, aïe, aïe, ça grouille de partout. Les rues principales sont encombrées. Camions, voitures, rues commerçantes, cris, jurons ! Et pas de piste cyclable en vue.

J’appréhende !

 

Daniel et Jean Marie arrivent au milieu de cette cohue, les vélos à la main, prévenus de notre rendez-vous. Je les aperçois qui me cherchent du regard. Je suis sensé les orienter mais j’avoue être un peu perdu moi aussi.

Miracle, la première personne devant moi, une dame, surprise de mes questions, me répond avec un sourire aussi grand que son étonnement de nous voir là plantés au milieu du carrefour.

Présentation d’usage, lui c’est Daniel, ici Jean Marie. On n’a pas le temps de tout vous expliquer dans les embouteillages, voici notre carte, à bientôt sur le site. Re-merci de l’info pour la direction.

- Au fait, s’il vous plaît, c’est quoi votre prénom ?

-  Moi ? Je suis Aurore .

 

A ce moment précis de mon récit, je revois très bien toute cette agitation au milieu du carrefour et son regard interrogatif derrière ses lunettes de soleil. Elle devait se demander : mais qu’est-ce qu’ils font là ces trois gugusses ?

Merci Aurore. . . et bien voilà la suite des événements.

Remis sur la bonne voie, je reprends la voiture pour filer vers St-Pierre-de-Paladru mais mes deux lascars enquillent une rue où un panneau estampillé de la coquille pointe vers Charancieu qui est leur premier objectif.

Dans la bagarre, en sautant d’un trottoir à l’autre, en l’absence de piste cyclable, Jean Marie fait tomber son appareil photo.

Et un appareil photo ! Un ! Ecran et flash cassés, il continuera ses prises de vues au viseur, à l’ancienne.

Les boules . . .

 

Cette seule indication de la coquille et un panneautage ensuite absent les ramène sur la grande route en pleine zone commerciale. Ils rebroussent chemin pour se retrouver à la boussole vers le cimetière. Demi tour à nouveau pour tenter une autre rue qui les conduit à la gare. D’après la carte ça ne peux pas être par là. ! Ils recherchent la D142 mais ils y en a plusieurs, une « a », une « b », une « c », une « d », pourquoi pas jusqu’à « z » !

Finalement, ayant épuisé les mauvaises sorties, la D142d les conduit vers Charancieu.

Cyclistes ne venez jamais aux Abrets[16] !

On a retrouvé Charancieu !

Nous sommes sortis des Abrets, en ordre dispersé, mais pas de nos péripéties.

Quelques kilomètres plus loin, à cause de mes fameuses petites routes, qui ont le mauvais goût de ne pas être panneautées, Daniel perd Jean Marie et moi je perds les deux !

Par la magie des téléphones portables et des milliers de satellites qui tournent au dessus de nos têtes un dialogue surréaliste s’engage avec Jean Marie :

-  T’es où là ?

- On a passé Charancieu, je suis à une patte d’oie et sur ma droite je vois « montée du château »

Ne sachant pas qu’ils ont perdu du temps dans Les Abrets et pensant qu’ils sont près de St-Pierre-de-Paladru je lui dis :

- OK monte, je t’attends au château.(je pense château de St-Pierre-de-Paladru)

Pas de Jean Marie au Château. Au bout d’un moment il m’appelle :

- Je suis au château, c’est pas un château, c’est un gîte, mais la route s’appelle route du haut Juvenin. Je continue pour ne pas me refroidir.

Je jette un coup d’oeil sur la carte. Oh là là, c’est pas du tout où je pensais. En guise de petites routes on est servis. C’est bien la bonne direction, c’est à dire Sud, mais pas la bonne route. Il n’est pas prêt d’arriver.

- Bouge pas je viens te chercher.

Je retrouve Jean Marie en haut d’une côte improbable. En effet ça monte sec.

Personne à l’horizon, un peu furax, il a chaud sous le cagnard de midi. Il prends le temps de se changer. Nous sommes seuls au milieu de la petite route. Torse nu il s’éponge. Zut ! Une voiture, on va se faire virer. Il marmonne : «  y a pas de panneaux mais y a des bagnoles ! ».

La voiture s’arrête et la conductrice la sourire fendu jusqu’aux oreilles baisse sa vitre et nous demande :

-  s’il vous plaît messieurs, je suis perdue, où on est là ?

- Bin écoutez, c’est marrant, nous aussi on est paumés.

On regarde la carte ensemble. Chacun pense se situer et pouvoir retrouver son chemin. On se présente, la carte de visite, etc. . . etc. . .

Cette fois, notre rencontre, c’était Mariette qui se reconnaîtra.

La communication est rétablie avec Daniel. Il continue le parcours jusqu’au coin casse croûte convenu au pied de l’église de St-Pierre-de-Paladru. Notre règle est respectée : toujours un gars à vélo sur le parcours.

Inutile de dire qu’ils n’ont pas eu le loisir de graver des images de cet épisode.

Il est midi et demi quand nous déplions la table, les chaises et le pique nique. Nos commentaires abondent. Ils visent le panneautage inexistant ou inconstant sur les petites routes que l’on emprunte.

D’un autre côté, Il est vrai aussi que grâce à cela nous accumulons les rencontres et les anecdotes dans tous les coins de France et ça tourne souvent à la rigolade.

Les calories tombant dans nos estomacs ramènent le calme dans les esprits.

Je me lance sur le parcours vers 14 heures, en direction de la vallée de l’Isère. Je longe le Lac de Paladru[17].

2019-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, Episode 5, DE LA COLOMBIERE AU GERBIER2019-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, Episode 5, DE LA COLOMBIERE AU GERBIER

Vent arrière, ce n’est plus du vélo c’est de la voile. Légère descente favorable.

C’est pas dur le vélo !

Les panneaux sont corrects, mais ça ne dure pas. Dans l’agglomération de Rives je cherche la petite route tranquille qui doit m’emmener dans la vallée. Personne ne connaît vraiment l’issue que je souhaite emprunter.

Si ! Un jeune (comme nous), grisonnant, dans nos âges, bien habillé (pas comme nous) chemisette d’été, me donne en détail la marche à suivre. Lui aussi a droit à sa carte du site et à la question, au vol, en partant :

-  votre prénom ? 

-. . . Bernard. . . . . . Mercedes. . .

(sûrement en lien avec la concession voitures) et je disparais.

A bientôt dans nos souvenirs et sur le site.

(plus tard nous avons vu que Bernard s’est abonné illico à nos aventures)

J’arrive enfin sur la piste cyclable n° 63 le long de l’Isère, en bordure du Vercors.

Les indications ? Pas terribles comme d’hab. . .

Superbe parcours, temps magnifique. La luminosité en fin de journée apporte des couleurs de cartes postales.

Je rencontre très peu de monde donc il y a beaucoup d’oiseaux. Je ne les connais pas tous et puis les migrations commencent, il viennent de loin. Je me contente de leur beauté. Ils ont tous l’air très affairés comme des mouettes autours des bateaux de pêche rentrant au port.

J’ai toujours l’impression qu’il me courent après pour me dire quelque chose.

2019-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, Episode 5, DE LA COLOMBIERE AU GERBIER
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2019-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, Episode 5, DE LA COLOMBIERE AU GERBIER

Soudain, la piste cyclable s’évanouit et je doit retomber dans la dure réalité des routes partagées.

Daniel et Jean Marie m’appellent. Tout va bien. Nous étions attendus par Carole du camping « Lac du Marandan », que j’avais eue au téléphone pour réserver. Ils sont contents, super accueil, super mobil-home.

- J’arrive !

Je les rejoins à 19 heures et effectivement notre emplacement est au top avec vue sur la campagne. Il y a même une petite pochette de bienvenue avec éponge, essuie tout, allumettes et liquide vaisselle.

Ils me font un petit compte rendu de leur après midi spécial « châteaux et couvents ».

En route pour le camping il ont fait une petite halte à Tullins où, à l’ombre des platanes de la place Jean Jaures, ils ont photographié sous tous les angles le beffroi du couvent des Minimes[18].

Le couvent des Carmes

En chemin ils sont passés à Beauvoir-en-Royans, l’ancienne capitale du Dauphiné, voir le Couvent des Carmes pour faire le plein de couleurs dans la boîte à pixels et en apprendre un peu sur l’histoire de la région[19].

Les ruines du  château de Beauvoir-en-Royans
Les ruines du  château de Beauvoir-en-Royans
Les ruines du  château de Beauvoir-en-Royans

Les ruines du château de Beauvoir-en-Royans

Ils sont passés ensuite à Saint Marcelin[20], patelin bien connu pour son fromage, mais pour punir la région de la piètre qualité des accès cyclo ils n’y ont pas acheté de fromage. Na !

Après l’installation dans le mobil-home, et pour se remettre de ses émotions de la journée, le frangin se lance dans la confection de toasts aux grattons de canard à l’échalote pour l’apéro.

Daniel m’assiste dans la préparation de nos couchages. Ce soir, il va faire bon, je vais mettre ma guitoune sur la terrasse. Nous sommes au bord d’un lac et d’un champ de foin.

On trinque à vous tous au soleil couchant.

Je me sens inspiré, au menu maison ce sera pâtes à la crème fraîche avec dés de saumon et copeaux de jambon Serrano, fromages , desserts.

Tisane belotée. Je prends une grosse pilule à la belote. Quelle tisane !

(Je soupçonne les gars de se garder toutes les bonnes cartes.)

Voilà encore une superbe journée, météo au top.

Total vélo du jour : 97 kms

 

La journée du jeudi 12 et les suivantes sont sur l'article intitulé "suite", étonnant non ?

aller voir la suite

 

Annexes

[1] Jean Marie qui recopie ces lignes sur le site, cite à l’envie une des ses maximes personnelles, qu’il a souvent assenée à ses enfants et qu’il dit vraie pour en avoir fait les frais: « Ne martyrisez pas les choses car elles se vengent »

[2] Reblochon : Arrêtons nous un instant sur son histoire.

L’origine du Reblochon commence au 13ème siècle, dans les alpages des vallées de Thônes, par une maraude clandestine.
A l’époque, les propriétaires des terres, le plus souvent des moines ou des nobles, possédaient un droit d’ociège (ou auciège, anciennement Haut-siège, lieu situé dans les hauteurs.), en nature, sur les paysans, comme redevance pour la jouissance d’un alpage. Cette redevance était perçue une fois par an et était basée sur le nombre de pots de lait produits en un jour par le troupeau. On en déduisait la quantité de beurre et de fromage qu’ils pouvaient donner.

Les paysans rétribuaient donc leur propriétaire sur la quantité de lait produite en une journée.
Au moment du contrôle, ingénieusement, le fermier pratiquait une traite incomplète pour payer moins de location.
Dès le départ du contrôleur, il procédait à une seconde traite. Le lait ainsi obtenu n’était sans doute pas très abondant, mais très riche en crème, idéal pour en faire un fromage.
Le Reblochon doit donc son nom à cette petite fraude, appelée localement la « Rebloche« , car en patois « Re-blocher » signifie pincer les pis de la vache une deuxième fois.

Au début du 20ème siècle la production du Reblochon ne dépassait pas 40 tonnes par an. Le développement du réseau ferroviaire, du tourisme et des sports d'hiver a fait connaître rapidement le Reblochon à la France entière.

En 1958, les producteurs de Reblochon, sont parmi les premiers, à obtenir l'Appellation d'Origine qui protège une zone de production et valorise le lien au terroir et à l'origine du Reblochon.

Seules 3 races de vaches sont autorisées pour la production de lait à Reblochon :

  • - Abondance

  • - Montbéliarde

  • - Tarine

Elles sont reconnues pour leur aptitude à la marche en montagne, pour leur adaptation au climat et pour la qualité de leur lait, idéale pour une transformation fromagère.

La vie des producteurs de Reblochon est rythmée toute l’année autour du fromage avec la contrainte d’utiliser l’espace qui est à leur disposition : la montagne !
L’hiver, les producteurs et les vaches séjournent aux pieds des montagnes. Le printemps venu, tous montent en alpage durant 4 à 5 mois. Lorsque les vaches pâturent l’herbe en haut, les hommes fauchent les prairies laissées libres afin de stocker du foin pour l’hiver.
La pratique de l’alpage est importante car elle permet également de préserver les paysages de nos montagnes et d’en conserver la biodiversité.
Autres bienfaits de l’alpage : les risques d’incendies et d’avalanches sont diminués !

En été, les saveurs du Reblochon sont ainsi enrichies de toute la palette de fleurs présentes en alpage et de l’herbe fraîche d’altitude que les vaches vont pâturer.

Source : https://www.reblochon.fr

[3] Le Héron garde-bœuf est un oiseau blanc à la tête ronde. En plumage nuptial, il arbore des plumes orangées sur la tête, le dos et la poitrine. Son bec est jaune et ses pattes sont rougeâtres à la saison des nids. En hiver, son bec est jaune orange, ses pattes verdâtres et sombres. Son plumage hivernal est blanc. Ce petit héron a l'air bossu lorsqu'il est perché, car il tient généralement son cou rentré dans les épaules. Il diffère des autres Hérons par sa silhouette trapue et son bec plus court.

Cet oiseau niche en colonies dans les arbres et les buissons, sur les rives des lacs et des rivières. Les colonies sont plus ou moins importantes (de quelques dizaines à plusieurs milliers de nids) et sont installées à terre ou sur des buissons et des arbres. Il cherche sa nourriture, souvent en groupes, dans des milieux secs, parmi le bétail pâturant dans les champs et les prairies, parfois aussi dans les marais. Le bétail en broutant dérange les insectes et les petits animaux dont le héron a besoin pour se nourrir. Remuant et vif, le Héron garde-bœuf se livre à de brèves courses. A coups d'ailes rapides, il vole en petits groupes en formations désordonnées.

 

Source : http://www.oiseau-libre.net/Oiseaux/Especes/Heron-garde-boeuf.html

 

[4] Contrairement à la théorie du corrézien Henri Queuille, qu’aimait citer feu Jacques Chirac :

« Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout »

 

[5] Situé au cœur de la Chautagne, entre Rhône et Lac du Bourget, le village de Chanaz a conservé ses belles et anciennes maisons aux fenêtres et porte-meneaux datant en partie des XVIème et XVIIème siècles et ses échoppes.

Chanaz possédait un péage par terre et par eau, un péage du sel, un portage de balles et un poste de douane.

Village français ou Savoyard ?

Chanaz fut savoyard jusqu’en 1601 par le traité de Lyon. Puis Français en 1601, car cédé par le duc Charles Emmanuel Ier au roi de France Henry IV. Redevint savoyard en 1760 (Traité de Turin). Louis XV restitua le village au duc de Savoie Charles Emmanuel III, roi de Sardaigne. En 1792, réuni à la France par vote de l’Assemblée des Allobroges, siégeant en octobre à Chambéry, la Savoie (et Chanaz) devient département du Mont-Blanc.
Après l’effondrement de l’Empire, le Duché de Savoie et Chanaz sont restitués au roi de Sardaigne Victor Emmanuel Ier en 1815 par le second Traité de Paris. Ce fut définitivement en 1860 (Traité de Turin) que Chanaz devint français, lorsque la Savoie fut réunie à la France.

Le village est accessible par bateau au départ du Bourget-du-Lac et du port de Aix-les-Bains via le canal de Savières.

Source : https://www.123savoie.com/chanaz/

[6] Jean Marie avait même évoqué un départ depuis le lac d’Annecy en vélo en oubliant qu’il y a une bonne cinquantaine de kilomètres jusqu’au Grand Bornand pour ensuite attaquer la col. En effet, se fiant à ses souvenirs, le lac, puis Thônes, et Saint Jean de Sixt lui semblaient beaucoup plus proches, quand après plusieurs centaines de kilomètres en voiture, on tend à considérer qu’à Annecy on est quasiment arrivé au Grand Bornand.

Point trop n’en faut ! C’est ce quasiment qui s’est rétréci dans ses souvenirs.

[7]Le golf : Situé au fond de la vallée du Bouchet au Grand-Bornand, le golf du Grand-Bornand est un parcours relativement plat.
Ce Parcours 9 trous au pied de la chaîne des
Aravis offre une vue magnifique sur son point culminant : la Pointe Percée.

C’est dans une ambiance conviviale que toute l’équipe du golf est prête à vous accueillir durant toute la saison.
Le golf est ouvert tous les jours de début mai à fin octobre.

En plus d’un parcours 9 trous (par 30), le golf possède un practice plat de 200 m de long avec 20 postes de tir dont 6 couverts, un parcours pitch&putt 9 trous, un putting green et un green d’approche.

  • C’est en 1987, après l’arrêt de l’exploitation agricole de ses beaux parents que Marc Perrillat décide de créer un golf.
    Le grenier est alors aménagé en accueil et le pré des vaches devient le practice.

  • Au fil des années, le golf s’agrandit. D’abord 1 trou, puis 3, 7 et puis 9 trous compacts au milieu des années 90.

  • En 1989, l’association Golf Club Aravis est créée.

  • Maintenant, l’accueil s’est bien agrandit avec une salle de restaurant, un bar, un pro-shop et une grande terrasse donnant sur le practice.

  • Du côté du terrain, nous avons maintenant, 9 trous homologués par la ffgolf.

  • Le parcours picth&putt de 9 trous a été ouvert en mai 2016.

Source : http://www.golf-grandbornand.com/

[8]Le col de Colombière : Ce col classé en 1re catégorie depuis 1978 figure au nombre des principales difficultés alpestres du Tour de France, notamment lorsqu'il est escaladé en fin de parcours, entre le col des Aravis et le col du Joux-Plane.

Il fut franchi pour la première fois en 1960 par le coureur espagnol Fernando Manzaneque.

Le col de la Colombière est également parfois grimpé par les cyclistes amateurs sur les cyclosportives la Time Megève Mont Blanc et la Grand Bô.

Profil de l'ascension

Le versant nord à partir de Cluses représente 1 128 m de dénivelé en 19,5 km (moyenne 5,7 %). Mais la montée débute véritablement à partir de Scionzier pour une distance de 16,3 km. Elle démarre par 2 km en pente modérée jusqu’à Blanzy avant de rentrer dans des pourcentages un peu plus soutenus variant de 6 à 8 % pendant 4 km. Malgré les arbres qui masquent le paysage, on peut parfois distinguer Scionzier et Cluses que la route domine après quelques kilomètres. Mais cette portion est suivie d’un replat qui permet d’emmener un plus gros braquet pendant 3 km, toujours en forêt et ce jusqu’au village de Le Reposoir, à la jonction de la route du col de Romme. Cette partie suit le cours d’un torrent. Mais à la sortie de ce village, à la moitié de l’ascension, une petite série de lacets marque le début de pourcentages nettement plus difficiles et sans répit jusqu’au sommet du col. Le paysage est désormais découvert, permettant d’observer entièrement Le Reposoir et sa chartreuse mais aussi la pointe Percée (2 752 m) ; et la route est beaucoup moins à l’ombre. À 4 km environ du col, il faut passer un petit raidillon mais la suite est encore plus difficile. En effet, à 3 km du sommet, on peut distinguer l’un des chalets présents au col. Mais pour y parvenir, il faut grimper une pénible route à flanc de montagne avec notamment un pourcentage de 10 % enregistré sur les 1 500 derniers mètres, et de surcroît rectiligne.

Le versant sud, nettement plus facile, représente une distance de 16,5 km en partant de La Clusaz mais comprend une descente de 4 km jusqu'à la sortie de Saint-Jean-de-Sixt. C’est pourquoi on considère qu’il débute véritablement au Grand-Bornand pour une distance de 11,8 km. Les cinq premiers kilomètres présentent des moyennes proches de 5 à 6 %2 avec des lignes droites entrecoupées de larges épingles. Ils sont suivis d’une courte portion plane avant un passage légèrement plus pentu avant d’entrer dans le village du Chinaillon où la pente est plus douce. Après ce village, on entre dans les alpages et les pourcentages sont supérieurs à 7 % dans les deux avant-derniers kilomètres. Les deux derniers kilomètres font face à d’imposantes barres rocheuses et le dernier kilomètre est nettement plus raide avec une moyenne de 8 % et une difficile ligne droite pour atteindre les chalets du col de la Colombière. La descente sur Le Grand-Bornand, bien qu’elle ne soit pas très pentue, présente l’avantage d’offrir une grande visibilité sur les épingles plus bas.

Le col de la Colombière est aussi un lieu de départ de sentiers de petite randonnée.

[9]La ViaRhôna : Au nord, le départ de la véloroute se fait depuis Saint-Gingolph au bord du lac Léman, elle rejoint la mer Méditerranée au sud à Port-Saint-Louis-du-Rhône et Sète en suivant la vallée du Rhône. La ViaRhôna se situe dans le prolongement d'un autre itinéraire cyclable, la Route du Rhône en Suisse. Ces deux itinéraires ont été labellisés ensemble Eurovelo et constituent l'Eurovelo 17 depuis 2016, d'une longueur totale de 1100 km répartis sur les deux pays.

L'itinéraire utilise en partie des voies en site propre (voie verte) et en partie des voies « partagées »(njm) avec les automobiles mais bénéficiant d'un trafic « faible »( !njm). En 2016, 560 km de l'itinéraire ont été réalisés, soit environ les deux tiers de l'itinéraire final.

La maîtrise d'ouvrage est assurée selon les tronçons (c’est bien le problème de son inégale qualité, njm) par les départements, les communautés de communes (comme la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence dans le Gard), les communes ou les syndicats mixtes. Une partie du financement est en outre assuré par l’État français, l'Union Européenne, les Régions et les Départements traversées et la Compagnie nationale du Rhône.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/ViaRh%C3%B4na

 

(njm) : Note de Jean Marie !(la mise entre « guillemets » souligne le côté euphémique de la proposition.

[10]Le château de Montrottier : Au cœur des États de Savoie, le château de Montrottier occupe une position stratégique liée à la proximité de l’un des seuls passages permettant de franchir un torrent impétueux : le Fier.

Les bâtiments de cette forteresse pentagonale s’ordonnent autour d’un imposant donjon cylindrique. Bâtie au XIIIe siècle, la Tour des Religieuses constitue la partie la plus ancienne du château. Elle abrite aujourd’hui le cœur des collections de Montrottier.

Les Logis des Chevaliers, le logis des Comtes et la salle des Gardes sont construits au XIVe siècle. L’emblématique donjon date du XVe siècle. Au cours du temps, le château perd son rôle stratégique et militaire pour devenir un lieu de résidence.

Plusieurs familles s’y succèdent, et notamment :

  • Le duc Amédée VIII de Savoie (1425-1427),

  • La famille de Menthon (1427-Révolution française),

  • La famille du général Dufour, homme politique suisse (1799-1839),

  • La famille de Rochette (1839-1876),

  • La famille d’industriels lyonnais Frèrejean (1876-1906),

  • Léon Marès (1906-1916).

Ce dernier est un singulier collectionneur qui lègue en 1916 à l’Académie Florimontane(*) son domaine de Montrottier et ses collections. En 1919, le château est protégé au titre des Monuments Historiques et ouvert au public. Il dispose également depuis 2003 du label « Musée de France ».

Le château abrite un cabinet de curiosités à multiples thématiques: musique, jeu, vêtement, mobilier, Art de la guerre ou la table, loisirs, enfance… Les pièces présentées dans les collections de Montrottier appartiennent à toutes les époques, proviennent du monde entier et transcendent les modes et les cultures. Comme l’avait souhaité Léon Marès en 1916, aucune modification n’a été apportée à leur présentation.

 

(*) Héritière de la première académie de langue française, créée en 1607, l’Académie florimontane forte de 350 membres a son siège au 1, place de l’hôtel de ville à Annecy, dans des locaux construits aux XVe et XVIIe siècles, qui ont servi d’infirmerie aux religieuses de l’Ordre de la Visitation. academieflorimontane74@gmail.com.

Aujourd’hui membre de la Conférence Nationale des Académies (CNA) et de l’Union des Sociétés Savantes de Savoie (USSS)

source : http://www.chateaudemontrottier.com/

[11]Les gorges du Fier forment une gorge très étroite et profonde que l'on peut visiter grâce à une passerelle fixée à flanc de rocher, aménagée en 1869 par l'architecte natif d’Annecy Marius Vallin et classée depuis 1943. Cette gorge a été taillée par le puissant torrent du Fier dans la commune de Lovagny à onze kilomètres à l'ouest d'Annecy.

Elles sont accessibles au public par une passerelle de plus de 250 mètres de longueur suspendue à 25 mètres au-dessus du torrent. Le long du parcours, on peut voir des marmites de géants, la grande faille, la mer des rochers et la roche aux fées.

Plusieurs marques gravées dans la roche indiquent les hauteurs atteintes par le cours d'eau lors de différentes crues dont celles de 24 m atteinte en janvier 2018.

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gorges_du_Fier

[12]La passerelle: Sur le tracé de la voie verte il est prévu une passerelle permettant d'enjamber le Rhône entre Virignin et La Balme. Prévue à l'été 2019 la construction est interrompue et contraint les cyclistes à quitter la voie pour emprunter 3 km d’itinéraire dangereux par deux routes départementales, RD1504 et 1516. L’importance du trafic routier, les trois tunnels et un pont à traverser, "ne peuvent offrir des conditions de sécurité minimales pour les usagers" comme diraient nos élites.

Au retour de ce gymkhana, on peut voir au bord de la voie verte, les points d'encrages de l'ouvrage qui semble abandonné.

Sur le site dela mairie de Virignin on peut lire (sept 2019):

« Pour information, suite à la non-conformité des aciers proposés par l'entreprise, décalant de plusieurs semaines l'approvisionnement sur site des pièces métalliques de la passerelle de la ViaRhôna reliant les communes de la Balme et de Virignin, notamment les platines d'ancrage des pylônes, la livraison de la passerelle est à présent programmée au printemps 2020. »

http://www.virignin.fr/fr/actualite/65096/retard-livraison-passerelle-viarhona-balme-virignin

[13]Canal de Savière : Long d’environ 4 kilomètres, le Canal de Savière relie le lac du Bourget, dont il est l’exutoire, au Haut Rhône.

Ainsi ses eaux se déversent dans le Rhône, mais son courant s’inverse lorsque le fleuve est en crue.

Il était déjà utilisé pour la navigation à l’époque néolithique. Ce fut très longtemps la principale voie de communication entre la France et la Savoie.

Il fut au cours des temps agrandi, rectifié, curé pour faciliter la navigation marchande et passagère, car il était jusqu’au siècle dernier, une importante route commerciale.

Entre le Rhône et le lac, par l’intermédiaire du canal de Savière, des compagnies de bateaux font découvrir le cadre bucolique du pays de Chautagne.

source: https://www.123savoie.com/canal-de-savieres/

 

[14]Barrage de Savières : Le barrage de Savières est un ouvrage secondaire appartenant, comme le barrage de Lavours, l'écluse de Savières et la centrale hydroélectrique de Belley, à l'aménagement de la chute de Belley (haut-Rhône) mis en service en 1982. Il a été construit en 1981. Ce barrage de régulation permet de contrôler les niveaux du canal de Savières et du Lac du Bourget et d´éviter leur abaissement. Le pont est une voie de franchissement privée (Compagnie Nationale du Rhône).

Source : https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/barrage-de-savieres-pont-de-chemin/80f16a73-871a-4e69-97fe-638bfe63d413

[15]Louis Mandrin. Qui n'a jamais entendu parler du célèbre contrebandier?
Bandit au grand cœur pour les uns, malfaiteur pour les autres, celui qui fut arrêté au Château de Rochefort en 1755 fait toujours parler de lui...C'est même au patrimoine de l'Avant Pays Savoyard qu'appartient aujourd'hui Louis Mandrin !

L'office de tourisme de St Genix sur Guiers en Savoie propose depuis le mois de juillet 2008 le Repaire Louis Mandrin. Il s'agit d'un parcours interactif et ludique sur le thème de la contrebande.

Les grottes de Mandrin

Il existe en réalité plusieurs grottes désignées sous le nom de grotte de Mandrin.
Certaines légendes prêtent à ces grottes d'avoir été le repère de Mandrin et de ses hommes.

Plusieurs grottes de France (et ailleurs) portent donc le nom de Mandrin :

  • La grotte de mandrin près de Novalaise ( 73 )

  • La grotte de mandrin près de Malataverne ( 26 )

  • La grotte de Mandrin près de Aurec sur Loire

  • Grottes de Mandrin à Dulin ( 73 )

  • Une grotte aux Echelles ( 38 )

  • Les grottes de Mandrin au dessus de Grenoble ( 38 )

  • La grotte de mandrin à Crémieu ( 38 )

  • La grotte de Vérel de Montbel ( 73 ) appelée aussi grotte de Mandrin

etc. . . .

L'histoire de Mandrin

Louis Mandrin, à la fin du XVIIIe siècle, organisa un réseau de contrebande au nez et à la barbe de la Ferme générale (collecteurs d'impôts indirects), l'institution la plus puissante et la plus impopulaire de l'Ancien régime.

Véritable héros aux yeux du peuple, il lui permettait d'acquérir à bas prix des produits coûteux comme le sel ou le tabac, des marchandises rares ou prohibées. Pour les autorités, il fut l'homme à abattre.

Nous sommes en 1754. Louis Mandrin a 27 ans. Mandrin veut se venger des fermiers généraux qu'il tient pour responsables de sa ruine et de la pendaison de son frère Pierre. C'est à lui en tant que chef de famille, de laver ces affronts...
De même que sa faillite affecte tout le clan, la pendaison de Pierre, en jetant l’opprobre sur sa famille, l'atteint personnellement dans son honneur. Suivant cette logique, les "fautes" commises par quelques employés de la Ferme doivent être expiées par la compagnie toute entière. Au début de l'année 1754, Mandrin déclare la guerre à la puissante Ferme générale. La légende de Mandrin est en marche...

Plusieurs régiments royaux dont ceux de Fischer et de La Morlière furent mobilisés pour barrer la route à Mandrin. Fin stratège et homme rusé il échappa systématiquement à ses poursuivants.

L'itinéraire de Mandrin

Il est vrai que Louis Mandrin "capitaine général des contrebandiers" se déplaçait avec une rapidité étonnante à travers le Dauphiné, la Provence, le Vivarais, le Forez, l'Auvergne, le Lyonnais, la Bourgogne et la Franche-Comté.

Le 5 janvier 1754, la carrière de Louis Mandrin débute véritablement. Il effectuera 6 campagnes éclairs jusqu'à la chute, le 11 mai 1755. Ses apparitions sont rapides et déterminées et ses premières campagnes (janvier-avril 1754 et juin-juillet 1754) sont facilitées par l'assentiment des populations. Les Mandrins vendaient leur tabac, indienne et autre mousseline de Suisse et de Savoie à des prix défiants la concurrence des fermiers généraux. Le tabac de bonne qualité était vendu cinquante sous par les contrebandiers contre cinq francs, (100 sous), par les buralistes des Fermes, ce qui rendit les contrebandiers véritablement populaires.

Ils étaient, de plus, hommes rapides à la boisson et savaient faire la fête quand il le fallait, c'est à dire assez souvent. Habitude très appréciée des aubergistes qui affichaient souvent complet lorsque les contrebandiers venaient à s'arrêter dans leurs tavernes.

Mais la Ferme va réagir en interdisant l’achat des produits de contrebande et en punissant sévèrement les contrevenants. Mandrin changera de méthode en vendant ses marchandises aux directeurs des Fermes sous la contrainte et au prix fort (juillet-août 1754). La Ferme, en grand danger, mènera une véritable chasse à l'homme en payant ses propres troupes régulières et en s'alliant avec le ministre de la guerre, le comte d'Argenson (août-septembre 1754).

Mandrin peut dès lors montrer ses qualités de stratège et prendra sans beaucoup de difficultés des villes comme Bourg, Le Puy et Montbrison (octobre 1754). Il subira les assauts conjoints de trois régiments sous les ordres du colonel de la Morlière, de Fisher et de Fumel. Cette guerre les mènera dans le Jura, la Provence et l'Italie et sera ponctuée par la prise de Beaune, d'Autun et par le très difficile combat de Gueunand (décembre 1754). Louis Mandrin sera capturé le 11 mai 1755 dans le château de Rochefort en Novalaise, en Savoie, (hors de la juridiction Française) ce qui ne manquera pas de créer un incident diplomatique très grave entre la cour de Turin et celle du roi de France.

(Les autorités s’assoient sur leurs propres règles quand elles le veulent, njm).

(njm) : Note de Jean Marie 

 

Voici un résumé des deux premières campagnes qui se situent dans la région du Guiers.

La première campagne de Mandrin

Début : 5 Janvier 1754 Fin : 8 avril 1754

A l’époque, la Savoie ne fait pas encore partie du Royaume de France. Mandrin est jusqu'alors réfugié en Savoie. Le 5 Janvier 1754, Mandrin et ses hommes, pénètrent en France par la Chartreuse.

Pour cette première campagne Louis Mandrin ne sait pas encore quelle sera la résistance rencontrée, aussi décide-t-il de ne pas trop s'éloigner de son village natal, Saint Etienne de Saint Geoirs, sachant par avance qu'en cas de coup dur il pourrait trouver là-bas chez qui se réfugier.

Le 5 janvier 1754 donc, Mandrin, à la tête d'une troupe d'une douzaine de contrebandiers (si l'on en croît ce qu'a retenu le jugement de condamnation) entre en France par le massif de Chartreuse.

Le 7 janvier, à Curzon près de Romans, sur le pont de l'Herbasse, Mandrin et ses hommes mettent en fuite des employés de la brigade des fermes de Romans. Le jugement de Valence précise que les contrebandiers "...en tuèrent deux, en blessant deux autres...volèrent les armes..., le cheval du brigadier...son manteau et son chapeau bordé d'or." C'est le premier trophée pris à l'ennemi. Geste symbolique qui montre à quel point Louis Mandrin s'engage dans une lutte impitoyable contre les Fermes Générales. Ce chapeau en feutre noir galonné d'or avec festons, ne le quittera plus, il fait corps avec l'image même que l'on se représente de l’homme.

La prochaine victime n'est autre que son oncle maternel Louis Veyron Churlet entreposeur des tabacs à Saint Etienne de Saint Geoirs. Mandrin n'a pas oublié ce parrain qui lui avait souvent reproché de choisir un mauvais chemin. Vers 21 heures, les contrebandiers investirent la maison forte qui gardait la porte Varanin sur la route de Grenoble, mais Veyron avait eu le temps de s'enfuir. A la Maison Forte Mandrin trouva là sa cousine et lui réclama la somme de 8000 livres. Enfin Louis Mandrin dépêcha un voisin auprès de son oncle, lui demandant de signer un billet de 400 livres payable à bref délai, ce que fit Veyron Churlet en quelques jours, ne doutant pas des intentions malveillantes de son neveu. Suite à ces évènements, le procureur général Moidieu demanda à la Savoie l'extradition de Louis Mandrin et, dans le même temps, il fit part de ses inquiétudes au ministre de la guerre, le comte d'Argenson, lui réclamant l'envoi de nouvelles troupes pour que pareils faits ne se reproduisent plus.

Cela ne gênera en rien les contrebandiers qui vont continuer leur périple en Dauphiné pendant encore deux mois, faisant marché ici ou là pour vendre leurs marchandises et vider les caisses des entreposeurs de tabac. La troupe rejoint ainsi Rouergue et se présente au château de Bournazel, près de Rodez, le 25 mars. Ce premier contact avec des gens argentés est une réussite, Mandrin et le châtelain établissent de très bons rapports, ce qui montre bien que l'action entreprise contre les Fermes Générales était plutôt bien acceptée par une bonne partie de la population, riche ou pauvre.

Sur le chemin du retour vers la Savoie, les margandiers(vaurien en patois Creusois) passent à Châtillon de Michaille, près de Genève et sont accueillis, par crainte ou sympathie, par Jeanne-Anthelmette Michard, épouse du châtelain le docteur Cl.-Fr. Passerat seigneur de Seyssel, en voyage ce jour-là. A l'heure du départ, tôt le lendemain, Mandrin tenant à remercier son hôtesse pour son hospitalité, insiste auprès de la dame pour qu'elle accepte les pièces de mousseline et de toiles des Indes qu'il lui offre. L'affaire fit grand bruit, mais les trois compagnies dépêchées sur place arrivèrent trop tard.

Cette première campagne fut une véritable réussite pour le jeune chef. Louis Mandrin renforçait sa position et son statut de commandeur au sein de la troupe, en saisissant parfaitement à quel point la contrebande pouvait être bénéfique pour lui et ses hommes, tout en poursuivant sa croisade contre les fermiers généraux. Mandrin regagnera la suisse par la route de Genève.

La seconde campagne de Mandrin

Début : 6 juin 1754 Fin : 9 Juillet 1754

Au début du mois de juin 1754, la bande de Mandrin rentre à nouveau en France par le Massif de la Chartreuse en Dauphiné et traverse le Guiers avec une trentaine d'hommes.

Mandrin s'est approvisionné en tabac, mousseline et toiles des Indes qu'il sait pouvoir vendre à bas prix. Il a également utilisé ses moyens de renseignements pour définir l'itinéraire de son périple estival. Fontvieille nous dit que " lui et ses hommes descendirent dans la vallée du Grésivaudan après Chapareillan, où était installé le poste frontière entre la Savoie et la France. Cette fois la bande comptait une trentaine d'hommes."

Le 7 juin 1754, la troupe arrive au Pont de Claix sur le Drac, un affluent de l'Isère. A cet endroit, au début du XVII ème siècle, le maréchal Lesdiguières, lieutenant général du Dauphiné, avait fait construire un pont à une seule arche. Sur la rive du village, à l'entrée du pont, s'élevait une haute tour carrée à toiture pointue. C'est depuis cette tour que les employés des Fermes surveillaient le passage des biens et des personnes.

L'attaque eut lieu dans la matinée. Les Mandrins, aidés par une autre troupe de margandiers rencontrés en chemin, ne fit qu'une bouchée des quelques gapians (douaniers) qui gardaient l'accès du pont en tuant un et en blessant plusieurs autres. On prit l'argent et les armes, on déchira papiers et registres des Fermes et on dépouilla les employés de leurs uniformes, très utiles par la suite pour tromper la vigilance des ennemis. Mandrin confisqua son cheval et ses biens au commis du péage du pont qu'il soupçonna de vouloir aller prévenir les soldats de Grenoble.

Mandrin prend la route de Grenoble, pénètre en Savoie par les montagnes de la Chartreuse et regagne la Suisse…


 

Il s’ensuivra 4 autres campagnes dans des régions plus éloignées avant sa capture illégale en Savoie.


 

La complainte de Mandrin

La complainte de mandrin était une chanson populaire, contant les malheurs d'une personne (soldat perdu, brigand...). Elle était entonnée par des chanteurs des rues qui en vendaient le livret.

Louis Mandrin ne fut pas pendu ni jugé à Grenoble comme le suggère la chanson de mandrin, mais condamné au supplice de la roue sur la place des clercs à Valence dans la Drôme.

L'auteur des paroles de la chanson de Mandrin est resté anonyme.

A la mort de Mandrin, cette chanson s'est largement répandue notamment par le biais des colporteurs.

Elle est encore fréquemment apprise dans les écoles de la région Rhône Alpes.

 

 

Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc
A la mode des, vous m'entendez,
Tous habillés de blanc
A la mode des marchands.

La première volerie
Que je fis dans ma vie,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez,
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé.

J'entrai dedans sa chambre,
Mon Dieu, qu'elle était grande,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main, vous m'entendez,
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus.

J'entrai dedans une autre
Mon Dieu, qu'elle était haute,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois, vous m'entendez,
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois chariots.

Je les portai pour vendre
A la foire de Hollande
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez,
J'les vendis bon marché
Ils m'avaient rien coûté.

Ces messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez,
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé.

Ils m'ont jugé à pendre,
Que c'est dur à entendre
A pendre et étrangler
Sur la place du, vous m'entendez,
à pendre et étrangler
Sur la place du marché.

Monté sur la potence
Je regardai la France
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un, vous m'entendez,
Je vis mes compagnons
A l'ombre d'un buisson.

Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne m'reverra plus
J' suis un enfant, vous m'entendez,
Qu'elle ne m'reverra plus
J'suis un enfant perdu.

 

Source : https://www.mandrin.org/

[16]Les Abrets : Cette cité offre en son centre. . .

. . . une situation catastrophique et dangereuse pour les vélos, agrémentée d’une attitude particulièrement agressive des conducteurs de 4 roues qui klaxonnent, camions compris.

Pas de piste cyclable, au mieux quelques vagues dessins d’un petit vélo peinturluré au sol sur une bande de quelques centimètres, comme beaucoup d’endroits en France, permettant probablement aux élus de se dédouaner. Les publications locales, le « verbe haut », font état pour leur part « d’une forte demande pour mettre en place des pistes cyclables ».

Tu parles !

Malheureusement, en France, ce cas n’est pas rare et lorsque l’on voit certaines pistes cyclables, on comprend mieux que le vélo peine à se développer en France et en Europe du sud par rapport à nos voisins.

 

Voici, rien que pour le début 2018, un florilège de ce que l’on peut rencontrer dans diverses régions :

source: https://www.cyclable.com/blog/2018/01/11/pistes-cyclables-les-exemples-a-ne-pas-suivre/

[17]Le lac de Paladru, est surnommé le « lac bleu », par ses riverains.

Le lac de Paladru est situé dans le département de l'Isère et plus précisément dans la région des collines du Bas-Dauphiné, appelées Terres froides, approximativement entre les villes de Voiron et La Tour-du-Pin. Il s'étend à 492 m d'altitude sur 5 300 m, pour une largeur de 650 m et une profondeur moyenne de 25 m, avec un maximum de 36 m. Le volume d'eau qu'il contient est de 97 millions de m3. Cinq communes se partagent le littoral. Ce sont, dans le sens des aiguilles d'une montre: Charavines, située à la pointe sud, Le Pin, à l'ouest, Paladru, village situé à la pointe nord et à qui il doit son nom du fait que la commune possède la plus grande part du plan d'eau, Montferrat et Bilieu à l'est.

Depuis le 1er janvier 2017, les deux communes riveraines du Pin et de Paladru ont fusionné dans une commune nouvelle, sous le nom de villages du Lac de Paladru, dépassant ainsi en population totale, celle de Charavines, commune auparavant la plus peuplée.

Son bassin, est géré par une société privée : la Société du lac de Paladru qui a publié un règlement s'appliquant aux riverains et aux plaisanciers, notamment dans l'usage des bateaux à moteurs et dans la pratique de la baignade autorisée dans certains lieux.

source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Paladru

[18]Le Couvent des Minimes de Tullins : Au début de XVIIe siècle, Tullins va voir s’installer sur son territoire, en quelques décennies, pas moins de trois communautés religieuses : Minimes, Ursulines, Bernardines.

L’ordre des frères Minimes, ordre religieux mendiant, à la règle très stricte, fondé par Saint François de Paule en 1435, possède déjà depuis un siècle un couvent à Saint-Martin-d’Hères. L’un des membres de la seigneurie de Tullins, François Fléard, évêque de Grenoble, décide, peu avant sa mort en 1606, la fondation d’un couvent de l’ordre des Frères Minimes à Tullins.

La construction s’étale dans le temps. En 1698 il n’y a que 4 frères Minimes. En 1768 le couvent est menacé de fermeture car un édit royal stipule que les monastères doivent être composés au moins de 8 religieux mais il est maintenu eu égard aux services qu’ils rendent aux habitants et seigneurs locaux. Lorsque la révolution éclate le couvent est mis aux enchères et acquis par la commune. Une partie des locaux devient la maison commune et les assemblées populaires s’y tiennent alors régulièrement. C’est ensuite une maison d’arrêt. Le grand pré attenant est transformé en place publique (actuelle place Jean Jaures). L’église n’est plus utilisée pour le culte et est louée à un cafetier comme remise.

En 1817 l’église menace ruine et la municipalité décide de faire démolir l’église et les écuries. Les fonds recueillis par la vente des matériaux sont affectés à des réparations au local à usage de mairie.

En 1897, il est question de raser l’ensemble des bâtiments pour y installer une école. Finalement le projet est abandonné et l’hôtel de ville est maintenu en place. Un beffroi avec un clocheton couvert d’ardoises est alors construit. Une horloge est installée et on fait apposer les armoiries de la ville, en fait celle des Clermont-Tonnerre, derniers seigneurs de Tullins.

L’hôtel de ville restera dans l’ancien couvent des Minimes jusqu’en 1976. Ainsi 400 ans après sa construction, il ne reste guère du couvent fondé par la famille Fléard, que les arcades situées à l’entrée du Crédit Agricole, dernier vestiges du cloître.

http://regardstullins.free.fr/pdf/minimes.pdf

[19]Le couvent des Carmes : Beauvoir-en-Royans, fut autrefois la capitale du Dauphiné. S’il ne reste malheureusement que des ruines du Château de Beauvoir construit au XIIIe, la vue y est exceptionnelle ; son site (‘beau voir’) avait été minutieusement choisi par Humbert II(*), dernier seigneur du Dauphiné, pour plaire alors à Béatrice de Hongrie dont il était follement épris.

Il fait construire en 1343 le couvent des frères de Notre-Dame du Mont-Carmel, dit couvent des Carmes, à proximité du château où il réside fréquemment. En 1349, il cède le Dauphiné à la France. Le château tombe en ruine.

Le couvent est reconstruit par les Carmes en 1666. Le bâtiment conventuel abrite les pièces communes au rez-de-chaussée : cuisine, réfectoire, etc. Réservé aux cellules des moines disposées en enfilade, le premier étage est desservi par un magnifique escalier à deux volées.

Il devient une ferme au XVIIIe siècle.

Restauré en 2009 par la communauté de communes de la Bourne à l'Isère, il abrite depuis le « Musée de la flore du Vercors ». Les salles du bâtiment peuvent être utilisées pour des concerts, des expositions, voire louées pour des séminaires ou événements privés.

 

Sources: https://fr.wikipedia.org/wiki/Couvent_des_Carmes_de_Beauvoir-en-Royans

http://www.couventdescarmes.com/


(*)Humbert II de la Tour-du-Pin, né en 1312, mort le 22 mai 1355, fut le dernier dauphin de Viennois de 1333 à 1349. Sévèrement jugé par ses contemporains, il est décrit comme un incapable et un dépensier.

Ayant pour référence les cours de Hongrie et de Naples, Humbert entretient alors une cour fastueuse dans son château de Beauvoir-en-Royans, ce qui est mal perçu par ses contemporains et s'accorde mal à la richesse réelle du dauphin.

L’affaire du Dauphiné

Après la perte de son fils unique André, en octobre 1335, Humbert II en proie à des accès de découragement projette régulièrement de céder son héritage. Dès 1337 il propose de vendre ses États à Robert de Naples, mais celui-ci ne veut pas payer le prix demandé.

Le Dauphin, confronté au problème de ses caisses vides, se tourna vers le pape et obtint 15 000 florins qu’il promit de rembourser sous six mois. En octobre 1340, il demanda un délai de paiement. En août 1341, il était toujours débiteur. Le cardinal Pierre Roger intervint auprès de Benoît XII qu’il persuada d’excommunier le mauvais payeur.

Le Dauphin du Viennois était aux abois. Toujours à la recherche de liquidités, il se vit proposer par le roi de France un arrangement financier qui le tirerait du besoin. S’il acceptait que le Dauphiné fut dévolu au second fils du roi après sa mort, ses dettes seraient réglées et il jouirait d’une rente annuelle. Humbert sollicita un temps de réflexion.

Le Dauphin tenta alors de trouver un palliatif. Le 29 mai 1343, il vendit leur indépendance à cinquante-deux paroisses des Alpes qui se regroupèrent pour former la « République des Escartons ». Mais sous la pression pontificale - il n'y aurait pas de levée d'excommunication si Humbert II n'obtempérait pas - le Dauphin signa un accord avec la France.

Annexion du Dauphiné à la France

Humbert signe le 29 mars 1349 le traité de Romans avec le royaume de France. Ce traité instaure le « Statut delphinal », ce qui exempte les Dauphinois de nombreux taxes et impôts. La défense de cette constitution particulière sera l'objet principal des discussions du parlement provincial dans les siècles qui suivront.

Le 16 juillet suivant, le dauphin du Viennois aliène enfin ses droits viagers en faveur de Charles, fils de Jean de Normandie et aîné des petits-fils du roi de France Philippe VI, qui est donc le premier à porter le titre de Dauphin de France.

Dès le lendemain, Humbert entre dans l'ordre des Prêcheurs où il prend l'habit de saint Dominique et se retire au couvent de Montaux.

En 1355, il décide d’entreprendre le voyage jusqu’à Avignon pour obtenir d'Innocent VI le titre et la fonction d’évêque de Paris. Il n’achève pas son périple puisqu’il meurt le 22 mai dans le couvent des Jacobins de Clermont d’Auvergne, à l'âge de 43 ans. Il est inhumé au couvent des Jacobins à Paris.


Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Humbert_II_de_Viennois

[20]Saint-Marcellin : Ce petit fromage au lait de vache est fabriqué depuis plusieurs siècles sur le territoire Isérois. Il se consomme moelleux, coulant ou sec.

L’affinage permet deux types de Saint-Marcellin :

  • Le Saint-Marcellin « sec » qui correspond à la tradition locale et se caractérise par une pâte plus ferme et une meilleure conservation.

  • Le Saint-Marcellin « moelleux », issu d’un affinage plus long. Il développe des arômes prononcés et une texture souple et fondante.

Le Saint-Marcellin tient son nom de son berceau d’origine, le village de Saint-Marcellin. Sa production est aujourd’hui encore basée sur place, au cœur du massif du Vercors, et s’étend sur la rive Est du Rhône. On voit apparaître le Saint-Marcellin pour la première fois dans les livres de comptes de l'intendance du roi Louis XI, au XVe siècle.

A l’époque, le Saint-Marcellin est une petite tomme fermière à base d’un mélange de lait de chèvre et lait de vache. Elle se fabrique exclusivement dans les fermes des plaines et des vallées de l’Isère. Les femmes confectionnent, selon les ressources disponibles sur l’exploitation, les petits fromages destinés à la consommation familiale et à la vente sur les marchés locaux.

À Saint-Marcellin, bourgade considérée au 15ème siècle comme une place forte, se tenait trois fois par semaine le plus important marché de la région. La réputation de la tomme locale grandissant, le fromage finit par prendre tout naturellement le nom de sa ville. Le fromage Saint-Marcellin est désormais fabriqué à partir de lait de vache, et les faisselles en poterie apparaissent.

Au XIXe siècle l’engouement pour ce fromage se généralisa sous l’impulsion d’Auguste Casimir-Perrier, ministre de Louis Philippe. En goûtant au Saint-Marcellin en 1863, ce dernier aurait décrété : « C’est délicieux ! Vous m’en ferez parvenir chaque semaine au château. »

Source: http://www.fromage-saint-marcellin.fr/le-saint-marcellin-igp/histoire-saint-marcellin/

[21]La Noix de Grenoble : L'appellation d'origine noix de Grenoble est préservée par le décret-loi du 17 juin 1938. L'aire de production couvre 259 communes sur trois départements dont 183 en Isère, 47 dans la Drôme et 29 en Savoie, principalement le long de la vallée de l’Isère.

(Au Québec, le terme « noix de Grenoble » se réfère au fruit du Noyer commun, sans rapport avec son origine géographique).

Les noix furent toujours présentes dans le département de l'Isère et les nombreuses épidémies de phylloxera du XVIIIe siècle permirent à ce fruit à coque de remplacer peu à peu les vergers de la région voisine de Grenoble. Il acquit vite sa renommée et à la fin de XIXe siècle. 80% des 8500 tonnes produites chaque année étaient exportés vers les États-Unis qui représentaient le principal débouché pour la noix dauphinoise. Durant les années suivantes, au début du XXe siècle, un scandale éclata dans le milieu de la nuciculture dauphinoise. Certains négociants peu scrupuleux se permirent de mélanger des noix mal triées et originaires de l'étranger avec des noix locales afin de les exporter outre-atlantique.

Dès 1908, et s'appuyant sur la loi du 1er août 1905 qui sanctionnait les fraudes et falsifications en matière de produits, est créé à Saint-Quentin-sur-Isère un premier syndicat professionnel qui permettra de dissuader les personnes tentées de frauder.

Dans les années 1920, bien que tous les nuciculteurs de la région fussent d'accord sur le fait d'obtenir une reconnaissance, de vifs débats eurent lieu pour savoir si on devait l'appeler « Noix de Grenoble » ou « Noix de Tullins ». En effet, Tullins est le centre historique de la noyeraie mais le nom de noix de Grenoble fut jugé plus vendeur. A cette même époque, les élus des villes de Morette, La Rivière, Tullins et Vinay exigèrent une délimitation géographique claire de l’aire de production de la noix dauphinoise. Celle-ci fut farouchement discutée.

Trois variétés sont autorisées :

- Franquette,

- Mayette,

- Parisienne.

Pour répondre aux normes de l’AOC Noix de Grenoble, la culture de ces noix se fait sur des sols légèrement acides à forte rétention en eau mais suffisamment filtrants, situés sur des terrains en collines, à des altitudes généralement inférieures à 600 m.


 

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Noix_de_Grenoble

[22]45e parallèle nord : En géographie, le 45e parallèle nord est la ligne joignant les points situés à mi-chemin entre l'équateur et le pôle Nord en termes de latitude et non de distance. Du fait de la forme oblongue de la Terre, le 45e parallèle est légèrement plus proche de 16 km de l'équateur que du pôle.

Le 45e parallèle touche le continent européen en France au niveau de la commune de Lacanau. En continuant vers l'Est, le parallèle passe légèrement au nord de Bordeaux à Saint-André-de-Cubzac, traverse le Massif central, franchit le Rhône au nord de Valence à Pont-de-l'Isère et les Alpes du nord sur la commune de Saint-Théoffrey au sud de Grenoble.

Puis le parallèle arrive en Italie au sud de Turin.

En Asie, le 45e parallèle traverse la mer d'Aral.

Le parallèle quitte le continent asiatique un peu au nord de Vladivostok.

Aux états Unis, le parallèle passe à travers l'Oregon (au sud de Portland), l'Idaho et le Montana. Il passe au-dessus du lac Michigan et traverse le parc de Yellowstone.

Il marque ensuite à peu-près la frontière entre les États-Unis et le Canada au niveau des États américains de New York et du Vermont et des provinces canadiennes de l'Ontario et du Québec.

Différence des températures pour une même latitude :

Au vu de la liste des régions traversées par le parallèle on peut être étonné de la différence des températures moyennes entre Bordeaux, Vladivostok et le Canada.

En 1855, un lieutenant de marine des États-Unis, Matthew Fontaine Maury, publia une théorie posant comme hypothèse que le Gulf Stream, chaud, transférerait en hiver son énergie thermique aux vents d'ouest froids, stabilisant le déséquilibre entre les couches atmosphérique et océanique.

Cette théorie vieille de plus d'un siècle a été largement diffusée jusque dans les années 1990, notamment par les manuels de géographie et les encyclopédies, sans pourtant jamais avoir été scientifiquement confirmée. (tiens ! Des affirmations climatiques qui rappellent quelque chose ; njm)

En réalité, on ignore encore l'importance exacte des impacts du Gulf Stream sur le climat européen continental ou océanique, ou sur la formation des nuages.

Une étude publiée en 2002 par Richard Seager (climatologue de l'Université Columbia) étaye par des modèles l'hypothèse que l'effet du Gulf Stream est nettement moins important que l'effet des mouvements atmosphériques. Les simulations de Richard Seager laissent penser que l'écart hivernal de température moyenne observé entre l'est de l'Amérique du Nord et l'Europe de l'Ouest est peu lié au Gulf Stream (à l'exception notable de la Norvège), mais plutôt aux sens des vents dominants qui diffèrent.

La présence des montagnes Rocheuses et la configuration géographique expliqueraient mieux les écarts de température. Le Gulf Stream aurait dans les différents modèles testés par R. Seager un effet nettement plus faible, et son arrêt ne changerait rien au fait que l'Amérique du Nord resterait plus froide que l'Europe en hiver.

Le contraste entre Paris et Montréal est dû à la rotation de la Terre qui engendre des vents d'Ouest dominants (venant de la mer, plus chaude) vers les régions tempérées.

Les façades continentales Ouest (Europe), situées à l'Est de l'océan jouissent donc naturellement d'un climat plus doux que les façades continentales Est (comme Montréal), où les descentes d'air froid du nord ne sont pas atténuées mais accentuées par certains reliefs.


 

Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/45e_parall%C3%A8le_nord

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gulf_Stream


 

(njm) : Note de Jean Marie 

 

Pour connaître la route devant toi, demandes à ceux qui en reviennent.

Proverbe Chinois

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C
Salut les artistes ! <br /> Bravo pour vos exploits. Chantal et Philip de Saint-Jorioz suivent toujours vos exploits. Chantal est ravie, suivant ses conseils, que vous ayez apprécié vos pizzas réchauffées à la poêle ! Et Chantal attend avec impatience les photos des peintures de Daniel !<br /> À bientôt les champions !
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S
C'est chouette de retourner avec vous sur les traces de nos belles vacances d'hiver (les cousines chantant à tue tête la chanson des Bronzés dans tous les télésièges de la station!!) et d'été avec le passage du tour de France au pied du Plein Soleil!! (Linard Soucy avec toi! Nous n'avions pas vu notre coureur Souçiat placé en tête de course et que nous attendions plus loin dans le peloton!!)
Répondre
C
que de bons souvenirs avec les Lenoir et Cie et la soirée déguisée
V
Et sifflant le gendarme de Saint Tropez aussi! :D