2008 - Pèlerinage sacré, an 3, jour 3, La Rioja.

Mercredi 3 septembre 2008.

Le réveil de la troupe est difficile, les tentes tenaient en équilibre précaire sur le sol caillouteux, ce qui avait empêché la plantation des piquets hier soir. La nuit a été chaude, Jean-Marie a fait tous les tests possibles pour son confort, une jambe dehors, deux jambes dehors le torse nu, le pyjama, le matelas moins gonflé, le matelas bien gonflé, les fermetures Eclair ouvertes, fermées, entre-ouvertes… enfin bon !! il se déclare prêt pour l’équipe du matin !! C’est le principal !! Moi, j’avais les ficelles de la guitoune dans les doigts de pieds mais à part ça cela j’ai plutôt bien dormi.

Les jeunes, eux sont impatients de reprendre les vélos. Nous quittons le camping et apercevons un espagnol qui se manifeste en nous faisant des grands signes à la sortie du camp. Stop !?

Un casque était resté sur la voiture en repartant tous les quatre sur notre départ du jour. A Oyon, l’église n’a pas bougée, elle est même à côté de la cave bodega coopérative des vins, ce sera notre base d’envol pour la journée.

Un mauvais conseiller local nous envoie sur une mauvaise route et je m’aperçois de l’erreur quelques kilomètres plus loin. Demi-tour, nouvelle mise au point et c’est reparti sur le parcours prévu par Alain. Encore une région truffée de vignes, mais aussi des falaises le long de la rivière Obro qui nous font penser aux westerns. Même une belle petite côte bien raide pour grimper sur un village perché n’entame pas l’avance de Jean-Marie. Là-haut nous découvrons un petit coin de paradis, aménagé sous un figuier par un habitant qui a installé un coussin et un banc loin, très loin de la turbulence des villes !!

Une petite pose avant d'ataquer Alto de Pradilla.

Une petite pose avant d'ataquer Alto de Pradilla.

Nous trouvons un coin pique-nique pour le midi, sous les amandiers, les vignes et les raisins à portée de main. Profitons-en car la suite nous réserve un peu trop de circulation à notre avis. Nous avions étudié les cartes et envisagé une dérogation d’Alain (seulement en cas de danger et de trafic important) dans se secteur qui relie la Navarre à la Castille. Alors, c’est décidé, après avoir suivi la route nationale sur la bande cyclable, nous fuguons dans la montagne à partir de Santo Domingo de la Calzada. Notre étude de terrain s’effectue entre nous devant le poste de passage officiel des pèlerins, et nous profitons de l’opportunité pour obtenir un coup de tampon, en bonne et due forme, sur notre livre de bord. Ce sera une justification supplémentaire et souriante de notre mission au moment des comptes-rendus avec Alain. Je le vois bien en train de valider notre initiative et d’empiler les commentaires.

 

Seulement, le vent et les longues lignes droites n’ont pas inspiré mes compagnons du matin. Je me retrouve donc seul pour jouer du vélo et nous amener au pied des petites montagnes qui se rapprochent à vue d’œil. Aucun problème pour gérer mon allure et mon moral intact avant de retrouver la troupe en pleine forme. Les voilà, motivés devant les cols qui se présentent. Nous passons allégrement l’alto de Pradilla 1260M et laissons à Jean-Marie le soin de partir à la recherche d’un camping en fin de journée.

Super !! il nous trouve l’étape idéale, pleine de verdure, avec des oiseaux, un torrent, de la place à revendre, et le col suivant à portée de fusil, pour demain matin !!

Total journée :  114 Kms.

P'tite grimpette.

P'tite grimpette.

Facile!

Facile!

Super décor!

Super décor!

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