2020_06_VELOCAMPIGNOCONFINEMENT_Jour2

2eme jour de Vélo, Noyers sur Serein

La famille Héron nous a fait du ramdam toute la nuit. C’était l’enfer ! Les volatiles se sont peut être défendus contre des prédateurs qui avaient envie de faire un festin de volaille. Grosse bagarre. Puis tout le monde s’est calmé pour aller panser ses plaies, je suppose.

Au matin, le quartier est silencieux. 
Je part assurer l’approvisionnement en baguettes et viennoiseries pour mettre les pédaleurs en condition optimum. 
J’évoque avec la boulangère certains des footballeurs que j’ai connu dans la région, il y a . . . 60 ans !, quand je jouais au foot et que nous avions des matchs dans tous les coins de la Bourgogne.
La commerçante connaît quelques unes des figures qui remontent de mes souvenirs, elle leur passera le bonjour, c’est sympa. 
Séquence souvenirs, je prends un gros coup de nostalgie.

Les têtes de mes campeurs cyclistes émergent les unes après les autres des guitounes déjà caressées par le lever du soleil. Je leur raconte ma discussion avec la boulangère tout en distribuant le petit dèj. 

Lilas : « C’est pas possible ! Papy il connaît tout le monde dans la région ! »

Mes oiseaux semblent tenir la forme. L’équipe va  décoller pour le deuxième et dernier parcours que nous avons pu caser dans le mince créneau de disponibilités que nous avions repérées. Nous rentrerons ce soir à la maison.
Notre apprenti boulanger Sacha reprends le boulot demain et Clara doit faire un stage de danse.

Quand on vous dit que nous sommes débordés !

Dès le départ je reste en queue de peloton avec Sophie et Lilas. Très courageuse, elle qui ne veut que de la descente, on commence par une montée.
Je sors de mes poches quelques jokers pour maintenir le moral. Compote pour l’énergie, poussette pour gagner quelques mètres et pains au chocolat de secours.

Les plus grands sont devant et nous attendent avec le sourire. On sent l’expérience sportive du quatuor de tête, Louis, Clara, Sacha et JiBé qui virevoltent sur le parcours à grand coup de pédales.

Arrêt casse croûte près des murs moyenâgeux de Noyers sur Serein, un des plus beaux villages de France.

Nous n’avons pas loupé la boutique de la charcuterie artisanale avant de trouver un petit coin près de la rivière, bienvenue pour sa fraîcheur.

Clara : « Pendant que vous étiez à la charcuterie, je suis partie prendre des photos dans le village ».

Le chemin du retour commence, à la sortie de la ville, par une côte qui nous est restée sur l’estomac, où bien c’est la charcuterie peut être ?
Sophie, Lilas et moi, nous ramons un peu à l’arrière du groupe. Les autres sont loin. J’ai délégué mes pouvoirs à mon fidèle lieutenant Louis. Ils nous attendent de temps en temps et repartent de plus belle.

La pause terrasse avec glaces et boissons fraîches est appréciée de tous sous les remparts du château d’Ancy-le-Franc.

Après ce ne sera qu’une formalité horizontale sur la piste cyclable du canal pour revenir sur Lézines. Tellement facile que Lilas pédale à toute vapeur pour rejoindre les plus grands.

A l’arrivée tout le monde est là. . .sauf Lilas !
Dans son élan euphorique, elle a continué, tête baissée ou tête en l’air mais jusqu’où ?

Téléphone, répondeur, personne ! Notre Louis prend immédiatement la décision de la rattraper quelques kilomètres plus loin pour nous la ramener à l’étable, biquette pédalante égarée. . .

Total Vélo du jour : 53 km