2017-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, épisode 3, Les VOSGES

Le canal des Vosges à Thaon les Vosges
Le canal des Vosges

Depuis quelques semaines j'ai tracé des idées de parcours dans ma moulinette à projets. Le jour est venu, nous repartons mardi 5 septembre, Jean Marie et moi avec l'ami Daniel et le matériel habituel, vélos, couchages, intendance. Tout ce que le monde entier nous envie pour nos expéditions cyclo-nature.

La nouveauté de cet épisode, sera l'intention bien affirmée de Daniel de faire tous les parcours quotidiens.

A 8h30 chez mamie Simone, la voiture de Jean Marie est prête. Il ne reste plus qu'à installer les 3 vélos sur le support. Nous trouvons encore un peu de place pour les suppléments de dernière minute que mamie nous apporte en courant : pêches du jardin, branches de thym pour infusions, tomates et courgettes congelées de son jardin farcies amoureusement.

9 heures, on récupère Daniel et direction la ville de Charmes dans les Vosges. C'était notre point d'arrivée l'année dernière (voir l'épisode : 2016-ALLONS Z'ENFANTS DE LA FRATRIE, épisode 2, La LORRAINE), ce sera notre ligne de départ cette année. Notre règle du jeu est suivie à la lettre.

Je suis assis à l'arrière, un peu coincé quand même, mais de ce poste, idéal pour peaufiner la logistique de l'expédition, je prends des notes et vérifie le parcours. Je peux même réserver un mobile-home pour le soir grâce à la magie (hachée![1]) des téléphones portables. . . quand ça veut bien marcher.

Canal des Vosges à Charmes
C'est parti !

Il fait beau, mais frais, donc pas de bêtises le premier jour. On couchera au sec. Les copains sont contents.

- V'la une bonne chose de faite, disent-ils.

13 heures, arrivée à Charmes et casse-croûte dans la foulée. Sans attendre Jean Marie et Daniel s'équipent. Je les sens impatients et motivés pour la première séance de vélo cet après midi.

Temps idéal. Je propose de les accompagner quelques kilomètres. Les conditions de mise en route sont géniales.

Piste cyclable entre la Moselle et le canal de l'Est, vent légèrement porteur.[2]

Voie cyclable sympa avec quelques surprises.
Voie cyclable sympa avec quelques surprises.
Voie cyclable sympa avec quelques surprises.
Voie cyclable sympa avec quelques surprises.
Voie cyclable sympa avec quelques surprises.
Voie cyclable sympa avec quelques surprises.
Voie cyclable sympa avec quelques surprises.
Voie cyclable sympa avec quelques surprises.

Voie cyclable sympa avec quelques surprises.

Tout va bien. Nous faisons quand même quelques réglages fins, hauteur de selle pour l'entrejambe confortable, guidons pour l'attitude altière, freins pour la sécurité, tout quoi.

Réglages
Réglages

Le seul truc qui nous met un peu le blues, ce sont les usines désaffectées le long du canal, traces d'un passé pas si lointain, celui que l'on a connu quand on était mômes. Les professions se sont diversifiées , les habitants se sont déplacés.

Tranches de vies.[3]

Les usines Boussac à Vincey et Nomexy.
Les usines Boussac à Vincey et Nomexy.
Les usines Boussac à Vincey et Nomexy.

Les usines Boussac à Vincey et Nomexy.

Ou bien est-ce le bruit d'un moteur de bateau qui se prépare à aborder l'une des nombreuses écluses du canal ?[4]

 

Des écluses, des écluses. Galères pour les plaisanciers!
Des écluses, des écluses. Galères pour les plaisanciers!
Des écluses, des écluses. Galères pour les plaisanciers!

Des écluses, des écluses. Galères pour les plaisanciers!

La Rotonde à Thaon les Vosges.
La Rotonde à Thaon les Vosges.

Le naturel revient au galop. Savourons le temps présent. Je redonne les consignes à mes deux cyclistes, et moi, je fais demi-tour pour récupérer la voiture. Rendez vous à Epinal. Je les retrouve une bonne heure plus tard devant la préfecture alors que j'étais là depuis seulement 5 minutes.

C'est pas beau comme organisation ?

 

Quelques personnes s'intéressent à notre manège. Qu'est-ce que vous faites ? Je tente d'expliquer notre opération relais. Il y en a qui arrivent en vélo, un autre qui repart de l'autre côté ?

Ah si vous saviez ! Pépère, la guerre de 14, les Flandres, La Lorraine, le vélo, les tranchées, Verdun, les fromages, etc, etc. . .

Jean Marie qui s'essuie le visage avec son gant de toilette magique, Daniel retrouve son souffle sous mon coupe vent trop petit et s'enthousiasme sur les réglages de son vélo à assistance électrique.

 

Je prépare mon vélo, on raccroche les deux autres, je m'habille façon cyclo, ils se changent en homme des villes, c'est « Pinder » devant la préfecture.

Anes dans les Vosges
Puis-je vous aider ?

Je me sauve par la piste cyclable qui traverse le parc fleuri et je retrouve la petite route d'Archettes. D'un seul coup je baigne dans le silence. Juste le bruissement de la Moselle et le chant des oiseaux qui s'égosillent. Je les imagine en train de se montrer leurs muscles. D'un côté de la route, les formes des falaises érodées me font penser à des profils de têtes de chiens. Il faut quelque fois un peu d'imagination mais sous certains angles c'est flagrant.

J'ai adapté la trajectoire du tracé pour rejoindre le camping du mobile-home du soir à Granges-sur-Vologne, en plein coeur de la forêt Vosgienne.

Bien sûr, petites routes dans la tradition, y compris voies forestières, interdites au voitures mais bucoliques à souhait.

Paysages Vosgiens
Paysages Vosgiens

Encore et toujours des traces de la guerre. Comment est-ce possible, dans une nature aussi belle que des hommes se soient entre tués ? Tout ça pour des politiciens orgueilleux.

Respects mes pauvres vieux. Je vous salue. Je vous admire. Merci. Je suis là aussi grâce à vous.

Je fredonne pour vous quelques notes de « La Madelon ».

 

-Quand Madelon vient nous servir à boire
-Sous la tonnelle on frôle son jupon, là là là. . .

Les paysages deviennent montagneux, les sapins des Vosges se mélangent aux pâturages parsemés de vaches bleutées spécialistes du Munster.

 

Coq à Granges sur Vologne.

- Allô les gars j'arrive !

- Tu veux la bonne ou la mauvaise nouvelle ?

- La bonne.

- Le Mobile-home est super, il y a même un petit kit de bienvenue.

- La mauvaise alors.

- Le camping est en haut d'une côte de 4,5 km dont certaines portions font plus de 10%. Tu la prends ou je viens t'attendre en bas ?

- Il est 19 heures, on va pas trop en faire. C'est le premier jour quand même.

Jean Marie vient au devant de moi, le jour baisse.

Je découvre notre home sweet home et trinque avec les gars, l'apéro est parti.

Camping La Sténiole

Nous appelons nos familles respectives pour informer et rassurer tout le monde. Un doute subsistait côté météo sur la semaine à venir. Pour l'instant on a eu beau temps.

On annonce de la pluie seulement pour la nuit, pas de problème, on sera au sec.[5]

Ma tente sur la terrasse
Mon chez moi.

On dispose de deux chambres, l'une à deux lits nous invite à s'y installer mon petit frère et moi. Mais pour améliorer nos conforts respectifs, ronflements hors catégorie, je préfère monter ma petite guitoune sur la terrasse en bois du mobile-home. J'en profite donc pour arborer la tente « fresh and dark » que les enfants, connaissant mes goûts, m'ont offert en cadeau d'anniversaire.

Douche, repas, belote, ça y est c'est parti. On y est, c'est l'expédition 2017 dans toutes sa splendeur.

 

Il est 10h30, fin de la première étape, bonne nuit tout le monde.

Total vélo du jour : 68 km

Forêt des Vosges

Quelques gouttes sont venues tambouriner sur ma toile dans la nuit, des coups de vent ont sifflé dans les sapins. Rien de méchant, juste pour le plaisir de la nature. Vers 6 heures et demi, j'entends les premières trilles des volatiles et vers 7 heures et demie Jean Marie et Daniel commencent à s'animer.

Comme nous venions du côté de Saint Dié des Vosges, j'avais contacté l'ami Claude Raffenne, un exemple du cyclotourisme et de l'amitié à vélo, en lui signalant notre passage.

- Super Denis, il faut qu'on se voit !

J'ai connu Claude à travers notre adhésion commune à la revue « Le Randonneur » à la gloire de la balade à vélo. De superbes pages de lecture et des photos que tout le monde devrait avoir sur sa table de chevet.[6]

- Pas de problème, dit Claude, Annette et moi nous vous invitons, on va s'organiser, couchage, nuit. Et si tu veux, après je te propose de venir au devant de vous à vélo. . .

. . . Et c'est parti, tracé du parcours pour retrouver Claude dans l'après midi.

 

2eme jour

Alors donc, au matin après le petit déj, Jean Marie et Daniel s'envolent à 9 h. Temps gris mais sans pluie.

Pendant que je gère la voiture, la fermeture du mobile-home, la remise des clés, je vois mon Daniel revenir. Il avait oublié ses lunettes !

Je vous laisse le choix sur les jurons sélectionnés à destination de la charge de la batterie du vélo à assistance électrique, pour ne pas qu'elle lâche. Aujourd'hui, la route à partir du camping descend fortement pour rejoindre le bourg de Granges-sur-Vologne, mais pour faire demi tour Daniel qui a dû gravir à l'envers la descente, jette un regard inquiet au témoin d'autonomie de la batterie.

La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin.
La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin.
La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin.
La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin.

La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin.

sur la route des rouges eaux

Claude nous a conseillé une petite route sympa, avec deux cols au programme quand même. Et surtout un écrin de verdure dans la « colline des rouges eaux ». C'est tellement chouette que nous trouvons un abri décoré au bord de la route pour installer notre table et les chaises de pique-nique.

 

Je retrouve mes deux compères dans le village de Corcieux pour prendre un petit café, nous cherchons un bar mais il faut tenter notre chance à l’hôtel restaurant. Sympa, la serveuse ne va pas faire un gros chiffres d'affaire avec nous mais elle est d'accord pour concocter trois expressos.

Puis nous repartons au point de rendez vous convenu avec l'ami Claude.

 

Notre-Dame de Mon Repos

Nous avions prévu de se retrouver en vélo, en haut du col de Mont-Repos (ou Mon Repos) mais comme on y était en début d'après midi, il n'était pas encore parti. Claude nous propose un nouveau point de rencontre un peu plus bas à La Burgonce. En attendant, on prend quelques minutes pour aller voir la petite chapelle à 50m en contrebas du sommet du col.[7]

C'est au petit bar épicerie de village « La Ruche » que nous nous retrouvons. Il est fermé, alors nous sortons le camping gaz et deuxième café pour célébrer l'événement.

En fin de journée Claude et Annette nous font visiter l'essentiel de la région. Un lieu de combats importants de la guerre de 14, la colline de Fontenelle cote 627.[8], la voie romaine[9], et bien sûr de magnifiques paysages des Vosges.

Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !
Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !
Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !
Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !
Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !
Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !
Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !
Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !

Avec Claude les magnifiques paysages, la voie Romaine, et couronne de lauriers, waooow !

fondue chez claude

Puis vient le temps de partager une fondue d'enfer avec les fromages sélectionnés par notre Claude en spécialiste du chaudron. Le reste de notre pâté maison, la fameuse recette de notre grand mère, n'a pas résisté au moment d'un apéritif très convivial.

L'amitié fumait et bouillonnait autour de la table. Grands moments de partage, tout ça grâce au « Randonneur », super !

Beaux moments de vie . . . et belles bouteilles aussi.

 

Total vélo du jour 58 km

Inspection du matériel et photo souvenir.
Inspection du matériel et photo souvenir.

Inspection du matériel et photo souvenir.

gag
gag !

Nous sommes adoubés dans le monde du cyclotourisme (et de la fondue) par notre grand maître Claude Raffenne !

Il se propose aussi de nous guider sur le droit chemin qui va nous permettre de continuer notre périple en direction de Munster puis de Morbier en passant par la route des crêtes.

Au matin nous partons avec lui à travers la région de Saint Dié, au bout de quelques kilomètres, je reviens chercher la voiture. C'est rigolo, en saluant Annette quand je reprends la voiture, le facteur apporte « Le Randonneur » de septembre dans lequel nous y avons quelques pages avec notre « histoire de tranchées ».

 

Je retrouve mes potes, comme prévu, à la minute près au village de Plainfaing, où plus tard Jean Marie fera le plein de bonbons à la confiserie Des Hautes Vosges.

Remerciements chaleureux à Claude, nous le laissons s'en retourner. Au revoir l'ami , à bientôt !

 

vers Plainfaing

La route s'élève maintenant dans la verdure, il est 13 heures. Casse croûte auprès d'un ruisseau avant d'attaquer la montagne.

Je m'engage avec Daniel sur une petite route sinueuse superbe, le col de Louchbach. Nous sommes seuls, de la mousse bien verte tout autour de nous.

Personne.

Que nous.

Seulement Jean Marie qui nous rejoint en voiture à mi pente. Daniel, batterie épuisée remballe sa monture.

 

Col de Louchbach
Col de Louchbach

Col de Louchbach

Vue de la route des crêtes.

Je continue seul pour savourer la route des crêtes, un des endroits touristiques les plus connus de France.

La météo est très correcte mais juste un peu fraîche, c'est évidemment dû à l'altitude autour des 1300 mètres. Je me fais un petit plaisir cycliste au passage, la montée au sommet du Hohneck, vue panoramique à 360° !

Le frangin et Daniel m'attendent au Markstein, pas de gîte ni de mobile-home, ils se sont rabattus sur l'hôtel. Une journée de demi pension, le budget va en prendre un coup !

Ça ne fait rien on va gérer tout ça !

Belote en chambre.

Total vélo du jour 84 km.

Images de la route des crêtes
Images de la route des crêtes
Images de la route des crêtes
Images de la route des crêtes
Images de la route des crêtes
Images de la route des crêtes
Images de la route des crêtes

Images de la route des crêtes

L'hiver doit y avoir des skieurs.L'hiver doit y avoir des skieurs.L'hiver doit y avoir des skieurs.

L'hiver doit y avoir des skieurs.

bovins vosgiens

Petit déjeuner 8 heures. Daniel est ponctuel, par contre Jean Marie et moi nous sommes un peu à la bourre. On s'est rendormis après notre concert de ronfleurs. Après ces quelques minutes de retard, nous sommes opérationnels, c'est le moment de prendre des forces avec un petit déjeuner copieux.

Au moment du règlement, le patron nous compte 20 euros de plus que ce qui était prévu. Réclamation. Il est d'accord. C'est l'hôtesse d'accueil qui s'est trompé dans ses annonces, mais ce qui est dit est dit, nous récupérons 20 euros. . . qui vont nous servir à acheter le Munster.

 

Une petite révision du parcours sur nos cartes et je laisse partir les collègues sur la route des crêtes en direction du « Vieil Armand ». Cet endroit fut aussi un lieu de carnage en 1915. 30.000 morts, le site à changé 8 fois de camp dans la seule année 1915.[10]

Mémoire. Les gars on pense à vous.

On nous attendait ?
On nous attendait ?
On nous attendait ?
On nous attendait ?
On nous attendait ?
On nous attendait ?

On nous attendait ?

Et toujours un super point de vue
Et toujours un super point de vue
Et toujours un super point de vue
Et toujours un super point de vue

Et toujours un super point de vue

Pendant que j'achète un Munster depuis la boutique je vois les gars qui repartent.Pendant que j'achète un Munster depuis la boutique je vois les gars qui repartent.Pendant que j'achète un Munster depuis la boutique je vois les gars qui repartent.

Pendant que j'achète un Munster depuis la boutique je vois les gars qui repartent.

arrivée en Alsace

La route descend ensuite jusqu'à la plaine d'Alsace. La température redevient très douce.

Quand on se retrouvera, Jean Marie me dira qu'en vélo, ils ont senti nettement les paliers de température au fur et à mesure de la descente.

 

Nous trouvons un coin casse croûte dans un square avec espace de remise en forme dans le village du « Vieux-Thann ». Comme dit Jean Marie , c'est la journée des vieux.

Le jardin du square est retourné de façon impressionnante par les sangliers qui n'hésitent pas venir jusque dans la ville la nuit.

 

Depuis le début, en fin de repas, un petit cérémonial s'est instauré. Jean Marie sort quelques friandises et dit :

  • Le chef vous propose. . .

Cette fois ci, ce sera une amande grillée.

 

Espace de remise en formeEspace de remise en formeEspace de remise en forme

Espace de remise en forme

Tourisme à Cernay
Tourisme à Cernay
Tourisme à Cernay
Tourisme à Cernay
Tourisme à Cernay
Tourisme à Cernay
Tourisme à Cernay
Tourisme à Cernay

Tourisme à Cernay

Je repars seul l'après midi et je laisse mes deux loustics gérer leur après-midi tourisme en recherche de camping ou gîte comme d'hab. . .

Monuments remarquables à Masevaux!
Monuments remarquables à Masevaux!
Monuments remarquables à Masevaux!
Monuments remarquables à Masevaux!
Monuments remarquables à Masevaux!
Monuments remarquables à Masevaux!
Monuments remarquables à Masevaux!

Monuments remarquables à Masevaux!

OT Masevaux
c'est écrit dessus !

Vers 4 h et demie, le téléphone vibre.

Eux : - T'es où ?

Moi : - Bin, attend, je regarde la carte, je suis vers Belfort, heu. . . un petit patelin sur le parcours qui s'appelle Etueffont tu vois ?

- Où ça ?

- Etueffont

Eux(Daniel) : - Ah merde, j'entends pas bien, ça passe mal,  es-tu à fond ? Enfin bon, ça fait rien, nous on a trouvé pour coucher. Ah oui, ça y est je vois sur la carte Etueffont.

Moi : - Bon c'est bien, et toi t'es où ?

- Alors, attends on est à Burnhaupt-le-haut.

- Ah bon je vois pas !

Eux : - Vers MasevauxThann Vieux-thann

Moi : - ça y est j'ai trouvé. Mais les gars, j'en viens, j'ai déjà fait 25 bornes, ça fait 2 heures que je pédale !

Eux : - Tant pis ça ne fait rien, c'est fait, on a payé. Y a une petite jeune qui nous emmène au mobile-home. On a eu les renseignements à l'office de tourisme de Masevaux. Les filles à l'accueil nous ont tuyauté et ont même appelé les campings pour nous ! Vachement sympa, c'est à croire qu'elles nous attendaient.

 

Moi : - Bon bin oui, mais demain je vous ramènerai en bagnole à l'endroit où je me suis arrêté. Finalement, c'est pas mal, c'est le jeu.On a un règlement de base validé par l'espèce de vieux coach, faudra qu'on l'appelle. OK je reviens mais je ne vais pas arriver avant 6 ou 7 heures du soir.

- Au fait, c'est comment le nom du camping ?

Eux : - Je ne sais pas, y en a qu'un.

Moi : - Bon, bin, ad 'taleur.

Portaits à Masevaux. Les hotesses de l'office de tourisme, accueil top, tuyaux de première.Portaits à Masevaux. Les hotesses de l'office de tourisme, accueil top, tuyaux de première.Portaits à Masevaux. Les hotesses de l'office de tourisme, accueil top, tuyaux de première.

Portaits à Masevaux. Les hotesses de l'office de tourisme, accueil top, tuyaux de première.

Tas de bois

. . . et me voilà, demi tour. Je prends le temps de siffler une petite compote et de prendre en photo un chevreuil qui broute lui aussi.

Je vois maintenant des descentes que j'avais vues en côtes et des montées que j'avais faites en roue libre. Je repasse devant la scierie où j'avais immortalisé un tas de bois. Devant le golf, puis devant les gars qui retapent une maison. Y en a un qui a le style Jamaïque avec le bonnet du film « Rasta Rocket », même dégaine. Je pense à mes petits enfants, ils savent que pour moi c'est un film culte.

 

Je retrouve mon chemin sous un angle différent. Finalement, les chameaux, ils ont bien fait de me faire ce coup là. Virage à droite, devant l'église de Rougemont-le-château. Impossible de louper le spectacle lumineux de la charcuterie et sa chouette vitrine d'un gris foncé du plus bel effet. A ne pas rater la devanture impeccablement garnie. Freins. Politesses avec une cliente qui sort de la boutique. Elle se marre en me voyant freiner et loucher sur la charcutaille.

- ça me donne faim.

- Vous pouvez y aller c'est très bon, qu'elle me dit.

Ni une ni deux, j'entre. Quelques clients. J'attends mon tour. Les deux personnes devant moi :

 Ah oui, aussi deux saucisses fumées  . . . et puis 3 tranches de jambon à l'os, . . . et puis du boudin. Ah, il était bon le boudin l'autre jour !

Mon tour arrive. Je confirme : contact sympa du charcutier.

Moi (j'ai toujours mon casque sur la tête) :

- S'il vous plaît, vos saucisses blanches on peut les faire à la poêle ?

Lui :  - Oui, oui, bien sûr, c'est comme ça que je les préfère.

- Bon alors vous m'en mettez six.

Lui:   - Nature ou avec « ail des ours » ?[11]

Moi : - Ah, bin, avec ail des ours (ça fait encore plus folklo local). Et si je fais ça avec de la purée ça pourra aller ?

Lui : - Super !

(Je m'y vois déjà, les copains seront peut être contents de moi.)

Moi : - S'il vous plaît, vous pouvez me mettre un peu de gras à faire fondre parce que je n'ai pas d'huile ni de beurre. Merci.

Le gars pèse et enveloppe les saucisses. 9 euros 02 dit-il, prépare mon sac et part dans l'arrière boutique. Je m’aperçois qu'au dessus de mon paquet de 6 il a mis une septième saucisse toute seule dans le sac, elle est déchirée en deux. Il revient avec un petit paquet de gras qui va aussi dans le sac.

Moi : - La septième sur le dessus, c'est le cadeau du patron ?

Lui :  - Oui, oui ça me fait plaisir, je vous en prie.

- Bon alors, merci, plus le gras pour la cuisson, rendez moi sur 9,50. C'est sympa. Merci, au revoir.[12]

Je sors, je regarde mes saucisses et mon gras, le mec m'a mis au moins 100 grammes de beurre baratté. Il a encore la forme irrégulière de la motte. Super !

- Allo ? Les gars, bon pour ce soir ça vous dirait des saucisses blanches alsaciennes avec de la purée ?

Eux : - Ouais, super, mais t'es où ? Qu'est ce que tu fous ?

Moi : - Je sors d'une charcuterie vachement sympa. J'ai encore 15 bornes pour arriver. Faites ce que vous avez à faire, je roule.

 

Je reprends les descentes déguisées en côtes, les virages, les lignes droites, tout à l'envers.

Maintenant, une portion que je ne connaissais pas. Une piste cyclable à l'entrée de Law le long d'une ancienne voie ferrée jusqu'à Burnhaupt-le-haut.

Et me voilà en train. . . de m'extasier sur les chemins de fer d'autrefois. Vieilles gares, salles d'attentes, quais déserts, aiguillages, poste de chargement de charbon. Vivent les voyages !

J'arrive à Burnhaupt-le-haut par la gare évidemment. Oh là là, en fin d'après midi, faut faire gaffe, ça arrive de partout, les bagnoles, les camions, les ronds points. Direction centre ville. . . Bon là c'est plus calme.

Pied à terre. Je dois demander à quelqu'un le chemin du camping. Coup d'oeil à droite, à gauche, personne. Sur un parking une sportive sort d'une voiture à 10 mètres de moi. Survet', chaussures de sport, sac de sport, dynamique.

     - S'il vous plaît, excusez moi, vous pouvez m'indiquer le camping ?

Elle ironique : - Lequel, parce qu'il y en a plusieurs ?

Moi :               - Ah mince ils m'ont dit qu'il y en avait qu'un !

La fille, moderne, se met avec un grand sourire à consulter sont smartphone pour me sortir du pétrin.

Moi :               - J'appelle les copains,excusez moi je vais vous faire perdre 5  minutes d’entraînement.

             - Non j'en reviens.

Moi, tout en appelant Daniel : - Ah bon quel sport ?

    - Handball.

    - Ah, super, quel club ? Allo Daniel, c'est moi, dépêche toi, je suis en train de retarder une sportive. C'est comment le camping ?

Daniel :         - Ah bon je sais pas, c'est le principal. Jean Marie c'est comment le camping ? 

 

Pendant ce temps la fille se marre et se demande à quelle équipe de branquignols elle a à faire.

Jean Marie (au loin dans le téléphone) : - « Les castors », allée « cheval ».

Moi :           - Bon alors, « les castors »

La fille :      - Alors là, faut repartir vers la gare ! Prendre la route de Thann, après ça sera à droite. Y a bien deux kilomètres. Faites gaffe y a des ronds points.

- Merci. Je peux vous dire que je raconterai notre rencontre à mes petits  enfants, y en qui font du hand et que vous avez été super sympa de me consacrer un peu de temps.

La fille :      - Mais qu'est-ce que vous faites là ?

En quelques mots, j'explique : Pépère, la guerre de 14, les recherches du frangin, les parcours à vélo, les Flandres, la Lorraine, Les Vosges, le site internet.

Elle ira consulter le site. . .si elle a le temps !

J'arrive. Il est 18h 30. Ils m'attendent, propres, remis à neuf, parfumés. Du moins je les trouve parfumés parce que pour ma part, après mes kilomètres, je sens plutôt les pieds.

Minutes d'un croqueur de vélo, mangeur de saucisses.

Total vélo du jour : 61 km.

Vallée de la Doller et sa piste cyclable de Oberbruck à Guewenheim en passant par Masevaux.

Vallée de la Doller et sa piste cyclable de Oberbruck à Guewenheim en passant par Masevaux.

La gare de Sentheim

J'ai donc fait, hier soir, nos fameuses saucisses blanches alsaciennes à l'ail des ours. Elles devaient être bonnes avec la purée, nous avons mangé les 7, bien rissolées dans le beurre.

 

Derrière tout ça, on a fait une petite belote en grignotant un petit dessert :

  • Le chef vous propose. . . .

Il était temps de se mettre au lit.

Une cloison minuscule me séparait du lit de Jean Marie. Étaient-ce les exercices de l'espace de remise en forme du midi, le changement d'altitude, les kilomètres au compteur, les différences de températures ? Toujours est il que la machine à ronfler était particulièrement sonore, surtout vers 2 heures du matin. Alors je me suis levé et j'ai rédigé 7 pages de notre périple en attentant la baisse de son. J'aurais peut être dû installer ma guitoune sur la terrasse comme au premier jour.

Ce matin, brumeux, nous prenons notre temps en attendant le soleil et comme prévu on prend la direction de Etueffont en voiture puisque j'en était là en vélo.

J'en profite pour leur montrer l'ancienne gare désaffectée de Sentheim, et la vieille voie ferrée.

La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.
La ligne désaffectée et la piste cyclable.

La ligne désaffectée et la piste cyclable.

Boucherie Briswalter

A Rougemont-Le Château  nous débarquons chez notre charcutier préféré, maintenant ami.

Il se souvient de moi, la veille, la clientèle s'intéresse aussi et s'interroge sur ces 3 gugusses avec leur casques de vélo sur la tête. En attendant notre tour nous esquissons le récit de nos escapades et renvoyons ce petit monde à la consultation du site. Les crayons sortent des sacs et je gribouille seulement le titre « denischampeauvelo », Jean Marie les invite à rechercher sur Google. Encore deux abonnés en plus. Il va falloir qu'on s'équipe de carte de visite !

Nous faisons le plein de charcuterie et de rigolade dans la boutique.

Maintenant, ça redevient sérieux. Je briefe mes gars sur mon point d'arrêt d'hier et les voilà partis. Je donne les indications aux carrefours pour les changements de direction. Le temps est humide, nous somme maintenant dans la région des 1000 étangs. Un paradis de nature qui paraît-il fait penser au Canada ou à l'Irlande.

genéchier

Au terme de leurs 32 kilomètres du matin, place à la restauration. Je leur dégotte un petit coin à l'orée d'un bois avec vue sur la vallée, mais faut le mériter. Les 200 derniers mètres sont difficiles. Pas de problème pour Daniel et son vélo électrifié.

 

Traversée du Doubs
Le Doubs

Une demi-heure plus tard, je me dépêche de prendre mon relais, la pluie menace.

Direction la vallée du Doubs. Je sais que la piste cyclable Eurovélo 6 sera roulante sans se poser de question. C'est plus pratique quand il pleut de ne pas avoir à bidouiller la carte routière dégoulinante de flotte pour résoudre les nombreuses interrogations au sujet des pancartes fantaisistes. Ceux qui définissent l'emplacement des panneaux ne doivent pas faire beaucoup de vélo. !

Ça y est, grosse pluie. Ça crépite sur mon capuchon mais c'est super. Je suis tantôt le long d'un canal, tantôt le long du Doubs que j'ai traversé sur une petite passerelle. Quelques pêcheurs stoïques sont aussi recroquevillés en surveillant leurs bouchons fluos. Des bateaux se font calmement leur étape parsemée d'écluses.

Au passage à l'Isle-sur-le-Doubs , les pancartes sont à mon avis mal orientées pour continuer l'Eurovélo 6. J'avise une voiture de gendarmerie pour me remettre dans le droit chemin. Carrément ! Les gendarmes ne connaissent pas les parcours à vélo ! On aura tout vu !

Leur période de formation doit se cantonner au maniement des radars !

C'est un vieux pêcheur pourtant un peu sourd, sous son grand parapluie qui me tuyaute.

C'est la deuxième fois que je vois ce genre de situation. La première fois, il y a pas mal de temps, c'est mon grand copain Alain, mon coach préféré qui avait renseigné des gendarmes. C'est eux qui étaient perdus. Ce coup là on s'étaient bien bidonnés. Comme il avait dit, il avait remis de l'ordre dans l'organisation du ministère de l'intérieur !

Eurovélo6

Me revoilà donc sur l'Eurovélo 6 et le soleil veut bien se montrer pour la fin de la journée. Deux martins-pêcheurs me donnent des frissons bleutés en se faufilant dans les roseaux.

 

Les couleurs de l'automne précoce contrastent avec les prairies d'un vert éclatant et se reflètent dans les eaux sombres du Doubs. La fanfare des clarines des vaches rythme mes coups de pédales. En Franche comté tous les villages sont surplombés de leurs clochers bombés au milieu de grandes fermes fleuries de géraniums.

Les routes du Doubs
Les routes du Doubs
Les routes du Doubs
Les routes du Doubs
Les routes du Doubs
Les routes du Doubs

Les routes du Doubs

Baume les Dames

Daniel et Jean Marie m'ont appelé, ils ont trouvé un chalet dans un camping à Baume-les-dames .

Coup de bol, sur 30 chalets, il y en a 28 occupés par des motards et un réservé pour demain matin tôt, reste un seul pour nous. Va y avoir de l'ambiance !

En attendant l'heure d'ouverture de la réception, disent-ils, ils vont visiter la ville. Ils me diront plus tard qu'à l'office du tourisme de Baume-les-dames ils ont bien été rencardés par la fille de l'accueil qui leur a même confié les clés de la « chapelle du Saint-Sépulcre ». Elle n'est généralement ouverte que pour des visites guidées mais à cette époque de l'année ils attendent un peu les clients.[13]

Baume Les Dames
Baume Les Dames
Baume Les Dames
Baume Les Dames
Baume Les Dames

Baume Les Dames

Paysage du Doubs

J'arrive à 19h , douche, apéro, omelette au lard fumé, dernier souvenir de notre copain charcutier.

J'installe mon couchage dans le petit hall d'entrée mais pas dans la chambre à deux lits avec Jean Marie (tous le monde à compris pourquoi).

 

Belote.

  • Le chef vous propose . . .

Jean Marie est irrésistible ce soir, moi, grosse piquette. C'est sûrement un mauvais partage des cartes. Daniel sauve l'honneur.

Total vélo du jour 105 km.

Le long du Doubs

Nos copains motards ont fait la fête toute la nuit, mais loin de nous, dans un local dont nous entendions faiblement au loin les rythmes de nos années 60. C'était l'époque où nous partagions la même chambre Jean Marie et moi dans la maison familiale. Il y a 60 ans, c'était hier.

Si nos parents nous voyaient là je suis sûr qu'ils seraient heureux. On racontera ça à mamie Simone au retour.

Après le petit dèj, je donne les consignes du parcours aux deux cyclistes du matin. C'est notre dernier jour, ils sont pressés d'en profiter.

Au programme, continuation de la piste cyclable le long du Doubs, depuis Baume-les-Dames jusqu'à Laissey. Ce sera pour eux une matinée estampillée grand spectacle. Cette section de véloroute est vraiment à faire.

Puis petite route en côte direction Champlive où je vais les retrouver. Nous avons réussi, juste à temps, à éviter un passage forestier non goudronné et défoncé par les engins des bûcherons. Merci pour les arrières trains !

La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !
La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !
La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !
La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !
La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !
La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !
La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !
La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !

La voie cyclable le long du Doubs, grandiose !

Jean Marie sur la route du Doubs

Nous nous retrouvons tous les trois sur le parking d'une boulangerie. Euphorie, soleil, je redonne des consignes à Daniel qui, à l'aide de sa mécanique, a largué Jean Marie. Quand Jean Marie nous rejoint, ils repartent tout guillerets. Moi, le temps de reprendre la voiture, de faire le tour du parking, je pars à leur suite. Du moins c'est ce que je crois.

Après quelques kilomètres bizarre, je ne les vois pas. Je suis surpris qu'ils soient aussi loin. D'autant que je rattrape un cyclo qui semble rouler fort. Ils n'ont quand même pas doublés ce gars là !

Je les appelle, Daniel en premier. Dis donc, Daniel, je crois que vous n'avez pas pas pris la bonne route.

 

Quoi ? Demi tour ?? ah ... !?!§!##ç@^$¤## !!! (jurons).

Bon allez on se retrouve vers la boulangerie, on recommence tout. Maintenant je cherche Jean Marie.

Daniel sur la route du Doubs

. . . moments improvisés de notre règle du jeu. C'est là que me reviennent en mémoire les quelques mots de mon patronage d'enfance « à cœur vaillant rien d'impossible ».

 

Super, il fait beau et ils en veulent encore, jusqu'à midi et demi. Enfin l'heure du casse croûte.

 

Casse croute dans le Doubs

Je leur trouve, à proximité d'un pâturage, l’accueil local, clarines, sonnailles et rayons de soleil.

 

Pour le soir nous avons prévus de récupérer les clés de l'appartement de Jean Marie à Rochejean, près de Métabief dans les hauteurs jurassiennes. Nous avons oublié les clés. Hier Jean Marie à contacté son voisin qui en a un double. Au cours d'une conversation chargée de bruits de fond, le voisin semblait attablé à une réunion vivante et nombreuse, il lui a demandé de mettre les clés dans un endroit convenu. Après qu'il ait raccroché, je l'avais senti dubitatif sur le coup. La suite nous montra qu'il avait vu juste.

Pause du midi dans le Doubs

 

Pour cet après midi, j'entame mon parcours tranquille, par un temps idéal sur les le petites routes choisies truffées de bouses de vaches.

 

Évidemment les panneaux indicateurs ne sont pas toujours au rendez vous et personne à l'horizon ! Alors, orientation au soleil et à l'instinct, comme au patronage, je vous disais !

 

Pendant ce temps mes compères filent vers Rochejean pour investir l'appartement prévu. Au bout d'un moment, les gars m'appellent, ils n'ont pas trouvé les clés comme convenu et pas de voisin dans le coin. Jean Marie fulmine. Je leur conseille de visiter les environs pour patienter. Ils iront jusqu'aux sources du Doubs à Mouthe pour constater la faiblesse du débit de la source. Jean Marie me dira même que ce n'était même pas du niveau de la Lingue le petit ruisseau de notre enfance[14] où nous allions chasser les écrevisses.

 

La source du Doubs, petit débit, pas de quoi en faire un fromage.La source du Doubs, petit débit, pas de quoi en faire un fromage.La source du Doubs, petit débit, pas de quoi en faire un fromage.

La source du Doubs, petit débit, pas de quoi en faire un fromage.

Pecheurs à la mouche

Je suis dans la vallée de la Loue, magnifique ! Daniel et Jean Marie me contactent. Pas de clé pour l'appart' nous prendrons un gîte. Ils ont trouvé un truc sympa près de la « source bleue »[15] à Malbuisson au bord du lac de Saint Point.

prairies du Doubs

Je me fait une petite pause café dans l'un des plus beaux villages de France, Lods, dans les gorges de la Loue, paradis des pêcheurs de truites.

Un petit col pour monter à Longeville et je sillonne le plateau parsemé de petites localités. Les activités du dimanche se regroupent sur les places, jeux de boules, balançoires, rencontres et farniente.

Au soleil couchant, les couleurs des clochers vernissés m'imposent évidemment quelques arrêts photos. Le temps passe trop vite. Encore un dernier col et j'arrive au lac de Saint Point.

La nuit tombe, il est 19h30. Je contacte les gars pour me guider sur les derniers hectomètres. Ils me rassurent en m’affirmant que je suis sur la bonne route à Malbuisson. Après quelques kilomètres je ne trouve pas l'endroit décrit : « tu verras une grande maison jaune marquée La Source Bleue ».

Que nenni ! Je les rappelle. Jean Marie vient au devant de moi pour éviter de cafouiller à chercher le gîte à la nuit tombante. Il me retrouve, dans mon élan, j'avais dépassé l'endroit.

« L'orchidée bleue », le gîte, mériterait d'être mieux indiqué.

 

Tout va bien, grandissime appartement avec trois chambres, cuisine aménagée, salle de bain. Le tout au meilleur rapport qualité-prix pour des vagabonds comme nous.[16]

L'orchidée Bleue

Juste un petit problème, le gîte se compose de 3 étages et nous avons celui du haut. 3 étages à monter avec notre barda : séance musculation.

Ce soir là nous avons, enfin, fait nos pâtes mondialement connues avec saumon et compotée de légumes. Vin Haut-Médoc après nos médocs.

 

Belote, confiseries de fin d'expédition,

  • Le chef vous propose. . .

 

mes paupières tombent.

 

Total vélo du jour : 122 km.

Lods et clochers comtois.
Lods et clochers comtois.
Lods et clochers comtois.
Lods et clochers comtois.
Lods et clochers comtois.

Lods et clochers comtois.

La source Bleue

Super nuit pour tous les trois.

Rien ne presse, petit déjeuner, toilette, remballage, descente des sacs. Musculation, 2eme.

Il pleut fort maintenant qu'on ne va plus faire de vélo. Du bol pour les crapules. Les marches en bois de l’escalier extérieur sont glissantes. Daniel y fait un saut périlleux arrière, sans dommages. Du bol pour les crapules on vous dit.

Nous faisons brièvement connaissance avec le groupe de voyageurs qui logeaient dans les autres étages du gîte. Des marcheurs et des cyclistes de Touraine. Ils commencent leur semaine, nous, nous terminons la nôtre.

Avant de partir, nous faisons une petite visite à la Source Bleue qui a inspiré le nom du gîte. Parapluie de rigueur. Clic clac quelques clichés mouillés. Étrangement, la source semble montrer ses meilleures couleurs dans le sous bois humide.

2CV
On a pas gagné.

Un petit tour à la fromagerie du coin pour des achats souvenirs à nos proches, fromages et charcuteries locales. Le Mont d'Or de l'année est arrivé la veille à une date fixe dans le style Beaujolais nouveau, c'est la fête au village pour commémorer l'événement. Il y a même une vieille 2cv à gagner à la tombola.

Nous prenons des tickets. . . si on gagne ça va donner !

cloches

Enfin, à quelques encablures, une petite visite à la fonderie de cloches de Labergement-Sainte-Marie, photo.

Puis nous reprenons le chemin qui va nous ramener vers nos proches. En route, un pique nique sur une aire très écolo de l'autoroute du côté de Dôle. Nul doute que le concessionnaire à voulu se faire bien voir de la responsable du ministère éponyme de l'époque originaire du coin, et recasée par les copains en 2014, inspectrice générale des affaires sociales.[17]

Vue du jardin du gîte.Vue du jardin du gîte.

Vue du jardin du gîte.

2CV
On ne l'a pas gagnée !

Nous rapportons le beau temps, la météo s'est arrangée.

 

Arrivée vers 17h 30. C'est toujours un plaisir des retrouvailles puisque nous rapportons à tous les réactions heureuses d'une semaine de rencontres pleines d'amitiés.

Nos photos et nos émotions transcrites sur ces quelques feuilles sont nos témoignages de sentiments à nos proches et à ceux qui suivent nos aventures.

 

A bientôt tous, faîtes comme nous. Vive le vélo.

 

Denis et Jean Marie Champeau septembre 2017

“A quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par-dessus ?”

proverbe chinois

Annexes

[1] Bonne couverture téléphonique ne signifie pas bonne conditions de communication. Même sur l'autoroute, les coupures sont fréquentes et il faut appeler plusieurs fois pour compléter le message. On espère que c'est pas la même choses pour guider les missiles !

[2] On sait qu'il y a une piste cyclable à Charmes mais pas facile de la trouver. Au delà d'un panneau indiquant la piste, plus rien, cul de sac. Renseignements pris auprès de quelques autochtones, dont certains ne savent même pas qu'il y a une piste, on nous indique que le départ se trouve près d'une écluse. On cherche l'écluse, on trouve l'écluse mais pas la piste. C'est finalement en demandant notre route à un camping car, qu'on remonte un chemin de terre le long du canal qu'on arrive à la bonne écluse. Bingo !

Ah ! Le panneautage Made in France !

[3] Juste dans les 5 patelins que l'on a traversé par la voie cyclable on a vu les vestiges de l'âge d'or du textile Vosgien.

VINCEY :

La Filature Boussac de Vincey

L’ancienne filature cotonnière de Vincey est fermée depuis déjà bien longtemps. Toutefois, de part sa construction à étages en briques dans le plus pure style Anglais de 1892 à 1903, cette filature qui avait été rachetée en 1937 par Boussac, a été inscrite le 13 Mars 1991 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Largement sous-occupée, l'usine de Vincey accueille un musée militaire depuis les années 1980 et quelques activités sans cohérence.

NOMEXY :

Les vastes bâtiments en rez-de-chaussée à toiture à "sheds" de Nomexy et la centrale électrique de Nomexy, dont le classicisme structurel rappelle Auguste Perret.

THAON LES VOSGES :

Une plaque sur un bâtiment au bord du canal témoigne de l'emplacement de la Centrale à vapeur.

Une usine est construite par un groupe d'industriels au 19e siècle. Dans les années 60, 3200 personnes y travaillaient donnant ainsi un essor considérable à la petite ville de Thaon. L'usine périclita et de plans sociaux en plan sociaux en rachat, vente on vit son activité se réduire jusqu'au dépôt de bilan et sa fermeture en 2003.

Il ne reste de cette usine que des façades abîmées... la voie ferrée et le canal qui alimentait les ateliers.

[4] Le canal des Vosges.

D'une longueur de 121,5 km, on y compte pas moins de 93 écluses. Ces dernières dont le sas mesure 39 m de long sur 5,2 m permettent la sassé de péniche de type Ferycinet (38,5 x 5,05 m).

L'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871 par l'Allemagne, supprima l'accès au Rhin et poussa la France à trouver une nouvelle liaison fluviale Nord-Sud dans l'Est du Pays. Le projet de la construction du canal des Vosges est alors repris. Les travaux dureront de 1875 à 1887. Ce canal franchit la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Saône et de la Moselle, nécessitant un réservoir pour son alimentation et le fonctionnement des écluses. Un barrage-poids fut établi sur la vallée de l'Avière, principalement sur les communes de Sanchey et Chaumousey. Le lieu-dit voisin, Bouzey, donnera son appellation au réservoir.

Le réservoir de Bouzey : construction de 1874 à 1884. Le 27 avril 1895, le barrage cède en ravageant tout sur son passage jusqu'à Nomexy. 87 victimes et de lourdes pertes dans le bétail sont à déplorer. Cette catastrophe entraînera une pénurie d'eau dans les villages environnants.

La navigation se fait vers le sud et vers l'ouest. Ex-canal de l'Est, le canal des Vosges double la Moselle depuis Toul jusque Corre en passant par Epinal, puis de Girancourt à Fontenoy-Le-Château où coule le Côney et descend vers la Saône.

Aujourd'hui, les entreprises travaillent à flux tendu et préfèrent le transport routier, l'avion, le chemin de fer qui se révèlent être des moyens de transport plus rapides. C'est ainsi que l'on constate la disparition progressive des péniches. Paradoxalement, le tourisme fluvial est en pleine expansion durant l'été.

Les berges sont mieux entretenues et l'automatisation des écluses favorise la fréquentation du canal.

Durant notre parcours nous avons bien vu les nombreuses écluses. Mais nous avons aussi observé que les retenues métalliques des berges sont bouffés au niveau de la surface. On imagine que c'est probablement du aux divers produits plus ou moins acides tombés à l'eau lors des transports de matériaux quand la circulation marchait à plein.

[5] Camping La Sténiole. Tout près de Gerardmer. Camping et location de chalets. Un des membre de la chaînes « flower » qui semble à la fois savoir choisir les emplacements des implantations et leur communication.

L'accueil est sympa et le camping semble complet en particulier on y trouve une piscine et des étangs de pêche, dont on n'a pas eu le temps de profiter, mais nul doute que les familles trouveront leur bonheur. On peut même y venir l'hiver.

Normalement, il faut réserver 2 nuits, mais il n'y a pas eu de problème pour ne passer qu'une nuit. Un petit kit d'entretien nous attendait dans le mobile-home. Une sympathique attention.

On y trouve un nécessaire de propreté : Un rouleau de papier, une éponge grattante, une lingette, une boîte d'allumettes, une pochette de liquide vaisselle et un sac poubelle. C'est sympa et ça incite les touristes à laisser l'endroit en bon état. Tous les campings devraient s'en inspirer.

Un point à noter cependant, bien que le site soit perché en haut d'une grimpette de 4,5km au coeur de la forêt Vosgienne, il est idéal pour les cadres au bord du burn-out car les téléphones ne passent pas, donc aucun risque d'être dérangé la nuit par le boulot. Pour capter un signal il faut redescendre au village ou au moins à mi pente.

http://www.steniole.com/

Le kit de bienvenue du camping.
Le kit de bienvenue du camping.
Le kit de bienvenue du camping.
Le kit de bienvenue du camping.
Le kit de bienvenue du camping.
Le kit de bienvenue du camping.

Le kit de bienvenue du camping.

[6] « Le Randonneur »

Si votre pratique de la bicyclette, plus qu’une simple activité vélo-loisir, est pour vous un ART DE VIVRE…

  • Si vous pensez que le cyclotourisme authentique, tout comme la musique classique, demeure hors des modes et hors du temps…

  • Si pour vous, la bicyclette reste un merveilleux moyen de culture de l’esprit et du corps…

  • Si, à un vélo allégé, peu adapté au voyage, vous préférez une randonneuse bien équipée…

IL EXISTE UNE REVUE QUI DÉFEND CES VALEURS ET REGROUPE DES CENTAINES DE PRATIQUANTS QUI LES PARTAGENT

LE RANDONNEUR La revue des randonneurs à bicyclette, Fondée par Abel LEQUIEN,
et dans laquelle s’expriment les plus belles plumes du monde cyclotouriste, toutes générations confondues. LE RANDONNEUR est la revue de tous ceux qui pratiquent le tourisme en pédalant : promeneurs, randonneurs, voyageurs, quelle que soit la « randonneuse » qu’ils utilisent : 700C, 650B, 26″, tandem, V.T.T. de randonnée…
L’important n’est pas la machine elle-même, mais plutôt l’usage qu’on en fait.

http://www.le-randonneur.org/

 

Notre Dame de Mon Repos
Notre Dame de Mon Repos

[7] La chapelle de Mon Repos. C'est entre les communes de "La Bourgonce" et "Les Rouges eaux" sur la D7, qu'elle se situe au sommet du col de Mont Repos (ou Mon Repos).
Elle se trouve en contrebas du Col de Mon Repos (514 m), à une cinquantaine de mètres côté nord.

Cette petite chapelle dédié à Notre-Dame de Mon Repos est posée sur un petit éperon rocheux dans la forêt au milieu d'une végétation plutôt envahissante.
Dominée par un clocheton couvert d'ardoises, elle est éclairée par 2 fenêtres latérales cintrées. Un coup d'œil à l'intérieur nous montre une statue de la Vierge dans une niche au dessus de l'autel, dans le chœur à 3 pans.

 

Chaque année, le 15 Août, les pèlerins se donnent rendez-vous au col de Mont-Repos pour une messe devant la petite chapelle.

Paroisse Sainte Odile - Etival Claire Fontaine.
Chapelle Notre Dame de Mon Repos (au sommet du col de Mon Repos - La Bourgonce). Le 15 Août. En 2007: 11H. : Messe; 12H.30 : repas champêtre près de l'église de la Bourgonce ; 15H.30 Vêpres à l'église de la Bourgonce.

[8] La Fontenelle cote 627.

La cote 627 est à la fois un bastion et un observatoire. C'est un bastion, parce qu'elle défend les approches de la vallée de la Meurthe par le col de Robache et la vallée du Hure, et c'est également un observatoire, car grâce à elle, on a des vues sur toute la contrée au sud et au sud-est du Rabodeau jusqu'à la crête frontière.

La Fontenelle haute de 627m, est encadrée par deux hauteurs stratégiques : l'Ortomont (700m) et le bois des Faîtes, qui domine à plus de 700m.

kiosque scolaire
kiosque scolaire

La vallée du Hure et le Ban-de-Sapt sont envahis par les troupes allemandes dès le 25 août 1914 qui se fixent sur la colline de la Fontenelle, ancienne pépinière scolaire avant-guerre, le 12 septembre 1914.


Les Français occupent le sommet, sur la cote 627 alors traversée par un réseau de tranchées. Vers la fin du mois de novembre 1914, l'organisation de la cote 627 comprend un blockhaus central situé au sommet et relié par des boyaux à une succession de tranchées. Les Allemands s’accrochent solidement sur le flanc Est en construisant de puissants retranchements d’où les attaques sont ensuite régulièrement lancées. Ils se maintiennent sur le Massif de l'Ormont, au Donon, au col de Saales et à Sainte-Marie-aux-Mines. Saint-Dié-des-Vosges, en partie incendiée, est repris par les Français.

Début décembre 1914, les deux adversaires bien en place entament les hostilités.

L'hiver 1914 - 1915 se déroule en attaques partielles, coûteuses en hommes et en matériel, pour gagner quelques mètres de tranchées ou un abri bétonné, alors que décembre inaugure un nouveau genre de tuerie : la guerre des mines. Elle consiste à percer des galeries souterraines, s'enfonçant sous les lignes ennemies puis à creuser des chambres que l'on va bourrer d'explosifs. L'explosion donnera en surface des entonnoirs pour lesquels chaque belligérant se battra afin d'en occuper les rives tournées vers l'ennemi et de gagner ainsi quelques mètres de sol ravagé. La Fontenelle illustrera le paroxysme de cette guerre de taupes, inutile et meurtrière.
La guerre devient souterraine en 1915 avec de nombreuses explosions de mines causant 2244 morts.

Le 10 avril 1915 :

"à 18h30, 2 explosions bouleversent les 2 points de la tranchée avancée.
Les dispositions de combat sont à peine prises que les allemands font irruption dans l'ouvrage, bousculent les défenseurs à coup de grenades.
En même temps, ils dirigent un très violent bombardement sur le village de la Fontenelle ; des obus atteignent le poste de commandement et détruisent le magasin du génie et le poste téléphonique. Pendant les courts instants qui séparent l'explosion de l'arrivée des sections de réserve, l'ennemi a pu se répandre dans l'ouvrage et atteindre la deuxième ligne, mais une lutte, pied à pied, très énergiquement poursuivie pendant la nuit, nous permet de le refouler."

 

Le 22 juin 1915 : (23ème R.I.)
" De formidables explosions ébranlent l'air. Les allemands ont fait sauter 3 mines ; la tranchée couverte est détruite sur une cinquantaine de mètres. Aussitôt après, un bombardement intense commence : une trentaine de batteries de gros calibre crachent leurs projectiles sur les positions de la cote 627 et le village de la Fontenelle. Les résultats de ces tirs, des plus précis, sont terribles. Les boyaux sont entièrement comblés, les tranchées écrasées et les abris pulvérisés. Les communications n'existent plus et on ne saura désormais ce qui s'est passé que par les survivants."

Le village de la Fontenelle est en feu. La cote 627 a disparu complètement dans les flammes et la fumée des explosions.

"Vers 17h à la cote 627, l'artillerie ennemie commence à allonger son tir. Une demi heure après, les fantassins allemands se présentent devant ce qui reste de nos défenses. Ils n'ont pas à craindre nos mitrailleuses, elles sont toutes détruites ou enterrées. Quand à la garnison, sous ce bombardement effroyable évalué à environ 12000 projectiles, elle a perdu la moitié de son effectif. Mais les soldats du 23ème qui la constituent résistent avec un acharnement sans égal."

En attendant les renforts, nos soldats se maintiennent fermement et rejettent même les allemands des maisons de la Fontenelle où ils avaient réussi à pénétrer. La consigne est de résister coûte que coûte.
 

Le 23 juin 1915, s’aidant de l’explosion de mines souterraines et du renfort d’une artillerie lourde bien dotée, les Allemands infligent une sévère défaite aux Français en parvenant au sommet. Les 22 et 23 juin 1915, les combats coûtent cher, en dehors du terrain gagné par l'ennemi, ce sont les pertes humaines : 596 tués ou disparus et 542 hommes hors de combat.


Néanmoins l'adversaire payait également cher son succès : 2 compagnies allemandes furent complètement anéanties. La décision de chasser l'ennemi une fois pour toute de la hauteur de la Fontenelle fut prise le jour même de cette douloureuse épreuve.

Le 26 juin, l'ordre est venu de l'armée de préparer immédiatement la reprise de la Fontenelle. La tâche est terriblement dure, car depuis que les allemands sont installés à la cote 627, c'est un bombardement ininterrompu des approches de la Fontenelle. Leur tir, admirablement réglé, fouille en outre la vallée de la Meurthe, atteint les cantonnements, les carrefours des routes, les gares de ravitaillement, autant de points sur lesquels ils n'avaient auparavant que des vues limitées. Et ces bombardements perpétuels, au lieu de peser sur le travail de nos hommes, semble au contraire l'accélérer davantage. Plus ils sentent les obus allemands de gros calibre les asperger de leurs éclats, plus ils sentent qu'une solution unique mettra fin a cet arrosage méthodiquement meurtrier : la reprise de la Fontenelle.
 

Devant cet échec et parce que tout terrain perdu doit être immédiatement reconquis, la contre-attaque française est déclenchée dès le 8 juillet. Elle fera 600 prisonniers, dont 21 officiers de la 30ème division bavaroise, et la Fontenelle ne sera plus jamais allemande.

Le 8 juillet, dès l'aube naissante, toutes les troupes sont installées dans leurs places d'armes respectives.

A 15h15, la préparation d'artillerie commence. En quelques instants, les positions allemandes ont été transformées en cratères volcaniques. Notre tir est d'une précision absolue.
Pendant 3h45, nos canons, dans un bruit de tonnerre, martèleront sans une seconde de répits, les ouvrages ennemis.
A 18h58, notre infanterie bondit hors de ses positions avec une clameur immense, devançant de 2 minutes l'heure fixée pour l'attaque.


Au lever du jour, non seulement la totalité de la hauteur était reprise, mais encore l'ensemble de l'organisation défensive allemande jusqu'à la route Launois Moyenmoutier était tombé entre nos mains.

9 juillet 1915, maintenant il s'agit d'organiser le terrain conquis et le plus rapidement possible. Il est certain que 1'ennemi ne voudra pas demeurer sous le coup de ce sanglant échec et il le montre en inaugurant un inlassable bombardement de nos lignes.

16 juillet 1915, depuis notre victoire, l'ennemi n'a cessé de couvrir de projectiles la Fontenelle et ses abords, dans l'espoir d'entraver les travaux entrepris sur nos nouvelles positions. Les pertes sont lourdes mais chaque attaque sera repoussée.

"Grâce à la rapidité de l'exécution et à l'appui efficace de l'artillerie, nos pertes étaient légères et s'élevaient à moins du quart de celles de l'ennemi ", c'est en ces termes que le Journal Officiel du 18 juillet 1915 rend compte des résultats de cette brillante affaire qui, non seulement nous rendait la cote 627, mais également nous élargissait notablement nos positions du Ban de Sapt.

A partir du 25 juillet 1915, la hauteur de la Fontenelle ne connaîtra plus l'occupation allemande ; elle sera, certes, l'objet de représailles de l'artillerie adverse, mais ne sera plus reconquise.

Après le 25 juillet, la guerre de mines fait rage alors que dans les tranchées les coups de main remplacent les attaques frontales. Malgré l’acharnement des Allemands, les hauteurs de la Fontenelle demeurent aux mains des Français.

 

cote 627
cote 627

En 1925, Un monument est inauguré près de la nécropole rassemblant les dépouilles de 2 348 soldats Français. Les soldats allemands sont, quant à eux, rassemblés dans la nécropole de Senones.

voies romaines
Les voies romaines

[9] La voie romaine des Vosges.

D’anciennes voies romaines attestent d’échanges commerciaux de longue date, assurant le franchissement des crêtes vosgiennes dont la vocation de frontière est très récente.

Entre Alsace et Lorraine, sous l’administration lorraine ou française, la région de Saint-Dié doit être appréhendée comme une zone de contact. Ses ressources naturelles ont très tôt généré la présence d’une population sédentaire, ainsi que le prouve la densité des sites archéologiques repérés sur son territoire.

En matière de communications, les Romains développèrent les infra structures existantes et en créèrent de nouvelles. Leur réseau routier empruntait les plaines et les vallées. Tout d'abord, la grande voie d'Agrippa, venant de Langres, traversait Toul, puis gagnait Dieulouard et, au delà , Metz en territoire médiomatrique. Une autre voie quittait Langres pour Strasbourg, passant au sud de Vittel, joignait St-Dié La Bure avant de traverser les Vosges. La voie de Langres à Reims, passant à l'ouest de Grand, traversait Naix, où elle faisait un coude vers l'ouest et Reims. Une voie transversale allait de Toul à Naix. Le territoire leuque était ainsi sillonné de routes. Ce réseau s'inscrivait dans un contexte régional plus vaste.

Route de Raon-l'Etape à Colmar (V II)

cette voie aboutissait au forum de Saint-Dié (faubourg Saint-Martin), passait à Remémont, Fouchifol, les Journaux et Scarupt, atteignait le Col du Bonhomme pour descendre ensuite vers Lapoutroye et Colmar.

voies romaines des vosges
Voies romaines des Vosges

D'accès facile de part et d'autre entre les anciennes chaumes du Rossberg et du Louschbach, le col du Bonhomme était déjà le lieu de passage gallo-romain reliant Toul à Vieux-Brisach. Il s'agit plutôt d'une via petra ou voie de pierre gauloise, voire au mieux d'un faisceau de chemins anciens, que d'une voie romaine d'intérêt stratégique pour la cité de Toul. Cette voie secondaire ou via petra, parfois peu commode après sa dégradation et son surcreusement, a laissé des traces dans la toponymie, ainsi La Poutro, lieu-dit entre Fraize et Plainfaing, et Lapoutroie, commune en aval du Bonhomme.

Le col du Bonhomme est une étape, avec le Rossberg au nord, sur le légendaire chemin Saint-Dié.

 

[10] Les combats 1915 au Vieil Armand.

La bataille du Hartmannswillerkopf ou bataille du Vieil-Armand est une bataille de la Première Guerre mondiale. Elle a lieu du 19 janvier 1915 au 8 janvier 1916 sur le Hartmannswillerkopf, une montagne des Vosges (956 mètres d’altitude) située maintenant dans le département du Haut-Rhin, en Alsace, région française, mais à l'époque sur le territoire allemand.

Cette bataille se déroule sur un front secondaire de la « Grande Guerre » mais la violence des combats et la rigueur du climat des hautes-Vosges l’ont rendue aussi terrifiante que celles plus célèbres de la Marne, de Verdun ou de la Somme. Ainsi ce conflit a donné à la montagne du Hartmannswillerkopf le surnom de « Vieil-Armand » et les abréviations usuelles de « HWK » ou « HK », mais on l’a également appelé « la mangeuse d’hommes »…

À partir du mois de décembre 1914, l'armée française commence à s’intéresser au Hartmannswillerkopf qui, par sa position avancée dans la plaine d’Alsace et sa situation sur la ligne de front, constitue un excellent observatoire à partir duquel on peut aisément surveiller la plaine de Cernay à Rouffach en passant par Mulhouse.

Le 9 janvier 1915, l’artillerie allemande intervient pour la première fois à 10 h 40 pour préparer un nouvel assaut et, à 13 h 30, le Ldw. Inf. Rgt. 123 attaque la position française mais toujours sans succès. En effet, les tireurs français embusqués dans les arbres (surnommés Baumaffen, soit « singes arboricoles », par les Allemands) font subir de lourdes pertes aux Allemands. Ceux-ci comptent 34 tués et 81 blessés ce jour-là et, à la suite de ce nouvel échec, ils font appel à des unités d’active plus aguerries pour conquérir le sommet.

Le 19 janvier, le 1. Rheinische Inf. Rgt. Nr. 25 conquiert le Hirtzenstein, un promontoire rocheux situé à 570 m d’altitude, en contrebas du versant sud du Hartmannswillerkopf, et considéré comme étant une position essentielle à occuper pour permettre la prise du sommet. 42 chasseurs alpins du 28e BCA sont faits prisonniers et les Allemands tentent un nouvel assaut pour prendre le sommet.

Le 21 janvier, les Français tentent une nouvelle fois de briser l’encerclement de leur position avancée par des attaques massives des 18e, 27e et 53e BCA. Les deux camps subissent de lourdes pertes mais les Allemands obtiennent l’avantage grâce à l’intervention inattendue d’un Minenwerfer (mortier) moyen. Cette arme, que les Allemands sont parvenus à hisser sur le haut de la montagne en lui faisant gravir des pentes raides et verglacées, tire près de vingt obus de 50 kg sur la position française. Le 22 janvier, le bombardement redouble et l’abri du lieutenant est touché. Les Français cèdent alors et les survivants se rendent. Les Allemands font honneur aux courageux vaincus et c’est « l’arme à l’épaule » que ceux-ci défilent dans les rues de Mulhouse en se rendant en captivité.

Le sommet est alors aux mains des Allemands mais les deux camps comptent plus de mille morts et ce n’est que le début, la bataille pour le « HWK » n’a fait que commencer. Dès lors, les deux parties consolident leurs positions respectives. Des abris sont taillés dans la roche, des dépôts de munitions et des postes de secours sont érigés. Français et Allemands construisent aussi des routes d’accès au champ de bataille ; ces derniers ont même construit deux téléphériques pour faciliter le ravitaillement des premières lignes. Rien que du côté allemand, plus de mille ouvriers participent aux travaux de construction et plus de 170 ânes et mulets sont utilisés pour transporter les charges lourdes. Ceci démontre la grande importance qui était alors accordée au Hartmannswillerkopf.

Le 27 février, après une préparation d’artillerie soutenue, les 7e, 13e et 53e BCA attaquent les positions allemandes mais ils sont repoussés par le Rheinische Inf. Rgt. 161, des éléments du Landsturmbataillon Mannheim et du 2. Schwadron Ulanen 11.

Le 5 mars, après de nouveaux tirs de préparation d’artillerie sur le secteur Jägertanne tenu par la 3e compagnie du Inf. Rgt. 161, le 13e BCA conquiert la position allemande et anéantit ses occupants. Des contre-attaques menées par d’autres compagnies du Inf. Rgt. 161 ainsi que du Inf. Rgt. 25 échouent. 200 tués, blessés et disparus sont comptabilisés dans le camp allemand.

Le 7 mars une nouvelle tentative allemande de reconquérir la position Jägertanne échoue.

 

Le 23 mars, après une préparation d’artillerie d’une durée de quatre heures effectuée par 57 pièces, le 152e RI conquiert le col entre le Molkenrain et le Hartmannswillerkopf et arrive jusqu’à 150 m du sommet. Les Inf. Rgt. 25 et Res. Inf. Rgt. 75 contre-attaquent plusieurs fois ce même jour ainsi que les jours suivants mais toujours sans aboutir. Les Allemands se doutent également que les Français ne se contenteront pas de ce succès partiel et ils ont bien raison… En effet, dès le 26 mars, après une nouvelle préparation d’artillerie d’une durée de trois heures et demie, le 152e RI, renforcé par des éléments des 7e, 13e, 15e, 27e, 28e et 53e BCA, attaque en direction du sommet et anéantit les restes du Inf. Rgt. 25. Les Français prennent ensuite également le rocher « Panorama » (ou Aussichtsfelsen ou « rocher Hellé ») et progressent vers le nord jusqu’au Bischofshut et jusqu’au dernier virage de la route d’acheminement allemande (Serpentinenstrasse). Les positions fortifiées du Rehfelsen supérieur et moyen, en contrebas du rocher « Panorama », sont également conquis par les assaillants français. Le restant des défenseurs allemands, des éléments du Landw. Inf. Rgt. 15, du Res. Inf. Rgt. 75, du Inf. Rgt. 25 et des Ulanen 11 et Ulanen 15 s’accrochent aux pentes à l’est de la montagne et parviennent à tenir la position fortifiée du Rehfelsen inférieur (Unterer Rehfelsen).

Le 6 avril, les Français tentent de prendre la position fortifiée du Rehfelsen inférieur et de percer les lignes allemandes entre cet endroit et le sommet du « HWK » mais la tentative échoue de peu. Les jours suivants, de violents combats très coûteux en vies humaines éclatent régulièrement en divers secteurs du Hartmannswillerkopf tandis que les Allemands préparent leur contre-offensive pour la reconquête du rocher « Panorama » et du sommet.

Le 19 avril, le R.I.R.75 tente, après un tir de préparation d’artillerie d’une heure, d’attaquer les positions françaises en remontant le versant est mais cette tentative, insuffisamment préparée, échoue lamentablement. Les Allemands retiennent la leçon et vont préparer le prochain assaut avec encore plus de rigueur.

Le 25 avril, après un tir de préparation d’artillerie d’une durée de deux heures, le R.I.R.75, le Res.Jäger Bataillon 8 et une partie des Garde Jäger et du Ldw.Inf.Rgt. 56 attaquent les positions françaises vers 18 heures. Les troupes d’assaut sont épaulées par des unités du génie. Ces unités parviennent à reconquérir le Rehfelsen supérieur ainsi que le rocher « Panorama ». Près de mille soldats français du 152e RI et du 57e Régiment d´Infanterie Territoriale (R.I.T.) sont encerclés près du sommet et faits prisonniers. Bien que les Allemands aient déjà dépassé le sommet à divers endroits, ils se retirent derrière lui car le sommet est à présent devenu intenable pour les deux camps à cause de la présence massive de l’artillerie. De ce fait, la zone du sommet devient un no man’s land et le restera jusqu’à la fin du mois de décembre.

La ligne de front passe maintenant du sommet jusqu’au Rehfelsen inférieur et jusqu’au Hirtzenstein, tous deux occupés par les Allemands.

Pendant ce temps, des batailles plus violentes ont alors lieu plus au nord, près de Metzeral et au col du Linge, où les Français essayent, également en vain, de percer les lignes allemandes en direction de Colmar.

Le 9 septembre, les Allemands utilisent pour la première fois des lance-flammes au Hartmannswillerkopf. Cette arme terrible, mise en œuvre par des soldats du Garde Pionier Bataillon, est utilisée pour appuyer un assaut du 14. Jäger dans la zone du Bischofshut, sur le versant nord du « HWK ».

Le 16 septembre, le 334e Régiment d'Infanterie prend position sur l'Hartmannswillerkopf. Le 15 octobre, à 5 heures du matin, après un bombardement et des jets de liquides enflammés, un bataillon de Garde-Schutzen, le 8e bataillon de chasseurs allemand et le 56e régiment de Landwehr lancent une attaque et atteignent le sommet. Le lendemain 16 octobre, après un violent bombardement de l'artillerie française, le 334e Régiment d'Infanterie et le 15e bataillon de chasseurs à pied (BCP) reprennent le Hartmannswillerkopf. Le 334e Régiment d'Infanterie est relevé par le 229e RI le 5 novembre.

Le 21 décembre à 9 heures du matin, l’artillerie française entame un tir de préparation d’une puissance inégalée jusque-là dans ce secteur du front. Plus de 300 pièces d’artillerie et de mortiers déversent près de 25 000 obus pendant plus de cinq heures sur les positions allemandes qui subissent d’énormes pertes. Du côté allemand, ce sont à ce moment-là le 14. Jäger, le R.I.R. 78 et le Ldw. Inf. Rgt. 99 qui occupent les premières lignes. Lorsque les 27e et 28e BCA attaquent le Hirtzenstein vers 14 h 15, les Français ne rencontrent quasiment plus de résistance. Au Rehfelsen inférieur, le 23e RI et le 15e bataillon de chasseurs à pied (BCP) échouent une nouvelle fois dans la tentative de conquérir celui-ci. Par contre, le 152e réussit à prendre les fortins Rohrburg et Grossherzog, tous deux situés entre le sommet et le rocher « Panorama », avant de foncer sans rencontrer beaucoup de résistance jusqu’à l’avant-dernier virage de la route d’acheminement allemande (Serpentinenstrasse). Sur le flanc gauche, d’autres unités du 152e RI et du 5e BCP parviennent également à pénétrer profondément les lignes allemandes. Les Allemands s’attendaient depuis un certain temps déjà à une offensive générale française mais ils sont tout de même terrassés et complètement pris au dépourvu par la violence de celle-ci. Les défenseurs jettent tous les hommes disponibles dans la bataille et parviennent à stopper les Français à seulement 150 m de leur poste de commandement. Les Français ne se rendent pas compte qu’ils sont si près de percer les lignes allemandes et de pouvoir foncer vers la plaine. Les pertes importantes qu’ils ont subies, la tombée de la nuit, le manque de communication entre les différentes unités et l’incertitude sur la situation générale qui en résulte permettent aux Allemands d’éviter de justesse une défaite totale. Ces derniers ont perdu 800 morts et blessés ainsi que 1 400 prisonniers ce jour-là.

Dès le lendemain, le 22 décembre, les Allemands contre-attaquent et parviennent à reprendre presque toutes les positions du Hirtzenstein perdues la veille. Ce sont à présent les Français qui sont surpris par la rapidité de la réaction allemande. Le 152e RI est encerclé au sommet de la montagne par le Res. Jäger Btl. 8 et presque entièrement anéanti. Environ 600 Français sont tués et 1 500 sont faits prisonniers mais la bravoure de ces soldats est aussi reconnue par les Allemands qui leur ont donné le surnom de « diables rouges » (en référence à leur pantalon de couleur garance). Les Allemands occupent à nouveau une grande partie de leurs positions du jour précédent mais le « HWK » est recouvert de cadavres…

Le 28 décembre, le 12e BCA conquiert des parties du Rehfelsen inférieur après un tir de préparation d’artillerie de deux heures mais un petit secteur, tenu par trente hommes encerclés du R.I.R.74 qui se défendent avec acharnement, parvient à résister à l’assaut.

Le 29 décembre, une contre-attaque des Garde-Jäger, destinée à libérer les soldats encerclés et à reconquérir la montagne, échoue.

Le 30 décembre, le bataillon des Garde-Jäger parvient à reprendre les positions perdues autour du Rehfelsen inférieur et à libérer les hommes du R.I.R. 74, épuisés après deux jours de combats sans ravitaillement. Les jours suivants, de violents combats font rage quotidiennement pour quelques mètres de terrain. Les duels d’artillerie et de corps à corps se suivent.

Le 8 janvier 1916, les Allemands ouvrent un tir de préparation d’artillerie d’une durée de cinq heures pour préparer leur assaut vers le Hirtzenstein. L’assaut, effectué par le Anhaltinisch-Dessauische Inf. Rgt. 188 ainsi que le Märkische Inf. Rgt. 189 (renforcé par des unités spéciales d’assaut et de génie), réussit. Les Français tentent une contre-attaque mais échouent. C’était la dernière grande offensive sur le front du Hartmannswillerkopf. Dès lors, les Français et les Allemands se retrouvent face-à-face en occupant presque exactement les mêmes positions que le 21 janvier 1915.

À partir de cette ultime grande offensive et jusqu’à la fin de la guerre, les deux camps campèrent dans leurs positions respectives, très proches les unes des autres, tout en continuant de se harceler mutuellement, faisant presque quotidiennement de nouvelles victimes.

Le 4 novembre 1918, le dernier soldat allemand à être tué au Hartmannswillerkopf1 est l’officier Weckerle, lorsqu’une patrouille du Ldw. Inf. Rgt. 124 qui se trouve dans ce secteur du front depuis le 1er janvier 1917 est prise sous le feu des Français.


 

Aujourd’hui, personne ne sait dire exactement combien de victimes a fait la bataille du Hartmannswillerkopf. Certaines sources plus anciennes parlaient de 60 000 morts mais ce nombre paraît aujourd’hui exagéré. Actuellement, on retient plutôt le bilan d’environ 15 000 morts dans chaque camp et environ trois à quatre fois plus de blessés. Les morts reposent aujourd’hui dans le cimetière militaire français du Silberloch, dans les cimetières militaires français et allemand de Cernay et de Guebwiller ainsi que dans divers plus petits cimetières des alentours.

L’issue de la bataille est également discutable d’un point de vue purement militaire car, après plus d’un an d’âpres combats qui ont fait des milliers de victimes, les deux camps ennemis occupaient à peu près les mêmes positions qu’au début de la bataille, ce qui perdura jusqu’à la fin de la guerre.

 

Le Vieil Armand

On peut distinguer deux parties distinctes sur le site du Hartmannswillerkopf aujourd’hui : d’une part le monument national constitué de la crypte et du cimetière militaire du Silberloch, d’autre part le champ de bataille avec ses vestiges et ses monuments.

Dans la crypte se trouve un ossuaire qui renferme les restes d’environ 12 000 soldats inconnus ainsi que des armes et équipements récupérés sur le champ de bataille. Le cimetière comprend 1 264 tombes de soldats français identifiés ainsi que six fosses communes. Sur le champ de bataille se trouvent de nombreux vestiges des combats (tranchées, abris et fortins bétonnés) ainsi que des monuments dont les deux les plus célèbres sont la croix sommitale illuminée en béton armé de 20 m de haut et le monument en bronze du 152e RI.

Au printemps 2017, un historial franco-allemand présentant les événements qui l'ont marqué ouvrira ses portes sur le site.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_Hartmannswillerkopf

[11] L'Ail des ours, également appelé ail sauvage ou ail des bois, est une plante herbacée vivace.

C'est une plante de sous-bois frais et ombragés, à fleurs blanches de 20 à 50 cm de hauteur. Lorsque son feuillage est légèrement froissé, elle dégage une forte odeur — caractéristique — d'ail. C'est une plante sociale qui forme parfois de vastes colonies dans les sous-bois frais ou le long des ruisseaux. Les feuilles apparaissent en février-mars et les fleurs d'avril à juin. La période de la récolte se termine avec les premières fleurs.

ail des ours

Dans l'est de la France il est extrêmement répandu, mais il semble que l'on puisse en trouver un peu partout dans l'hexagone (de l'Anjou, en passant par la région parisienne, dans les régions montagneuses...). Selon les régions, les périodes pendant lesquelles on peut en trouver varient, les feuilles d'ail des ours peuvent commencer à sortir de terre à  la mi-mars, alors que dans d'autres contrées, surtout en montagne, la pousse est plus tardive.

Les feuilles se conservent dans un grand verre rempli d'eau, la tige coupée trempant dans l'eau (comme un bouquet de fleurs dans un vase), placé au réfrigérateur. 
On peut le garder ainsi une bonne semaine très facilement (en changeant l'eau tous les jours). 

Il a été très utilisé en Europe et en Asie. On peut manger son bulbe et ses feuilles comme légume ou condiment. Il est excellent cru dans les salades. Ses feuilles se préparent sous forme de pesto et soupe ou comme épice dans des salades, des tisanes. On peut le cuire comme des épinards, le consommer sur des tartines avec du séré, ou encore dans du yaourt nature. On en fait enfin un beurre assaisonné pour les grillades.

Si vous avez prévu un dîner en tête à tête avec votre amoureux/amoureuse, un petit conseil... reportez à plus tard votre plat à base d'ail des ours !! 

En tant que plante médicinale il était connu des Celtes et des Germains. On en a retrouvé des restes dans des habitations du Néolithique. Depuis quelques années, il a retrouvé une popularité du fait de sa haute teneur en vitamine C et de ses propriétés amaigrissantes.

Avant floraison, l'ail des ours peut être confondu avec le muguet de mai ou le colchique d'automne, qui sont tous deux très toxiques (éventuellement mortels). La distinction peut facilement se faire grâce à l'odeur alliacée dégagée par les feuilles froissées de l'ail des ours uniquement, ainsi que par la consistance des feuilles, coriaces chez le muguet et encore plus chez le colchique. Autre risque de confusion : certaines variétés d'arum peuvent pousser mêlées à l'ail des ours. L'arum est très toxique (éventuellement mortel). Or les jeunes feuilles d'arum présentent une forme et une couleur identiques à celles des jeunes feuilles d'ail des ours, le risque de confusion est donc important. Les deux variétés se distinguent uniquement par le dessin des nervures, parallèles pour l'ail des ours et pennées pour l'arum (voir nervure (feuille)).

ail des ours feuille

En outre les feuilles d'arum froissées ne dégagent pas d'odeur alliacée. En grandissant, la feuille d'arum prend une forme caractéristique permettant de la distinguer plus aisément de la feuille d'ail des ours.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Allium_ursinum

 

[12] Le charcutier : Thomas Briswalter , 1 rue de l'église, 90110 Rougement-le-Château.

http://boucherie-briswalter.fr/

[13] Baume les dames, La Chapelle du Saint-Sépulcre

Cette chapelle a été élevée en 1540 par un Baumois, le chanoine Pignet.

Elle a été construite dans le but d'accueillir les paroissiens pestiférés. Elle a été construite dans le cimetière, comme si le destin des malades était tracé d'avance.

Elle est de style gothique, voire gothique tardif, avec un joli porche à pignon en charpente.

Elle a servi jusqu'à peu de lieu de sépulture pour les prêtres de la paroisse dont on peut encore lire les noms sur les dalles avant d'entrer dans la chapelle.

La première chose qui nous attire l'œil en entrant, c'est le sépulcre qui date du XIIIe siècle, un sépulcre qui représente la mise en tombeau du Christ. C'est une scène qui présente 8 personnages. Le Christ est étendu et tenu par Joseph d'Arimathie, et Nicodème. Derrière, on voit la Vierge soutenue par saint Jean, sainte Madeleine et deux autres femmes. Sur la face antérieure du sépulcre, on aperçoit des angelots qui portent des écussons qui représentent les instruments de la passion (des lances, des tenailles, des échelles, des couronnes d'épine). Ces instruments symbolisent la souffrance du Christ et peut-être la souffrance des malades atteints de la peste.

On a deux piscines, de part et d'autre de l'autel, qui servaient au prêtre pour se laver les mains pendant la messe. Elles sont situées à 40 cm du sol, ce qui indique que le sol a été relevé d'au moins 50 cm, vraisemblablement à la suite des inhumations successives. On remarque également ce rehaussement du sol grâce à l'absence de base aux pieds-droits de l'entrée.

On peut également voir (à droite en entrant) deux bustes en bois polychrome de part et d'autres d'un crucifix, représentant les saints protecteurs : saint Martin et saint Germain. À gauche, saint Martin, patron de l'église paroissiale. À droite, saint Germain, évêque de Besançon, qui d'après la légende, serait à l'origine de la fondation de l'abbaye, et dont les reliques sont conservées à l'église Saint-Martin, que l'on vient de visiter. Ils datent apparemment de la fin du XIIe siècle, et proviennent de l'église abbatiale, démolie au début XVIIIe siècle.

Enfin au fond à droite la statue de sainte Acombe, vierge barbue en croix. C'est une légende qui raconte que pour échapper aux avances un peu provocatrices d'un prince païen, la jeune et très jolie Acombe supplia Dieu de l'enlaidir. Aussitôt, une barbe épaisse lui poussa et le prince furieux et frustré la fit crucifier. Sa crucifixion est particulière car elle est attachée aux pieds et aux mains par des cordes. Cette vierge était très vénérée autrefois et on venait la voir en pèlerinage depuis l'autre bout de la France.

La chapelle a été restaurée en 1970-1971.

[14] La Lingue, une dérivation de la Vanne.

Sens est traversée par deux rivières : l'Yonne et la Vanne, un de ses affluents rive droite. Sens est aussi le confluent de l'Yonne avec un de ses principaux affluents rive droite : la Vanne. Le mot « Vanne » vient du mot gaulois « Veen ou Vehen » qui signifie « tourbière ». Celle ci, dont la source se trouve dans l'Aube, coule sur près de 60 kilomètres d'est en ouest et constitue par son captage et ses dérivations (rû de Mondereau, rû de Monsale et la Lingue à la hauteur des Boutours), la principale source d'eau de la ville depuis l'Antiquité.

En effet, les Romains ont construit au Ier siècle, un aqueduc pour capter l'eau de la Vanne à partir de captages à Theil-sur-Vanne, Noé, Le Clos de Noé, Malay-le-Grand afin de l'acheminer sur 15 kilomètres jusqu'à la cité d'Agedincum, ancêtre de la ville de Sens.

De nouveaux tronçons ont été ajoutés à la fin du IIe siècle ou au début du IIIe siècle. Les fouilles récentes ont mis au jour certains tronçons enterrés et permis d'établir que le débit avoisinait les 31 000 m³/jour. L'aqueduc de la Vanne fournit par ailleurs une grande partie de l'eau potable de Paris. D’une longueur de 156 km, commencé en 1866 et achevé en 1874, il est l’œuvre de l’ingénieur Eugène Belgrand qui l’a conçu à la demande du Baron Haussmann qui souhaitait faire venir l’eau potable de sites éloignés de Paris afin de garantir une alimentation en eau de qualité avec un débit régulier.

Dans les années 90, le lit de la Lingue a été modifié le long du parc du Moulin à Tan. « Suite à une crue, il avait été décidé de supprimer des méandres afin d'accélérer l'écoulement de la rivière ». Mais en transformant le lit naturel de la rivière, on a aussi transformé son écosystème et sa biodiversité, notamment à cause de l'érosion provoquée par le débit. En 2012 des travaux de re-méandrage de la Lingue ont été engagés, « afin de redonner à cette ancienne vanne marchande son lit naturel ». Deux bras morts, qui étaient devenus des mares, ont été reconnectés. Les anciens méandres étaient encore visibles sur le terrain et sur le plan cadastral.

[15] La Source Bleue. Cette source du sud de Pontarlier est proche du lac de Saint-Point, dans lequel elle se jette. Le lac est traversé par le Doubs. Un parcours de randonnée pédestre « randonnée no 21 La Source Bleue » longe la source, la cascade, la rivière et quelques gours qui délimitent les communes de Malbuisson et de Montperreux, en milieu forestier. La rivière alimentait une ancienne scierie, à ce jour en ruine.

Le gouffre d'entrée, noyé, se prolonge par une galerie explorable par des plongeurs-spéléologues sur une longueur de 60 m. La galerie possède quelques ramifications non encore entièrement explorées à ce jour, et s'engouffre dans un puits de 22 m de fond...

La source a une couleur naturelle bleu-vert / turquoise hors du commun, conséquence de la décomposition naturelle de la lumière du jour (diffraction du spectre visible) dans une eau translucide. Le gouffre profond de 6 m, accentue ce phénomène optique particulier.

Une très cruelle et tragique légende locale explique que tout ce bleu de la source viendrait des larmes des yeux bleus de Berthe de Joux, pleurant la mort de son amant au XIIe siècle. Son jeune mari, le seigneur croisé Amauri III de Joux, partit en terre Sainte en 1179. Il venait d'épouser la jeune Berthe, de 37 ans sa cadette, à qui il avait fait un enfant. Le petit Henri naquit en 1180 ; il ressemblait beaucoup à son père avec ses cheveux bouclés. Berthe attendit son mari pendant plusieurs années lorsqu'un soir, un chevalier blessé se présenta au château. C'était le jeune Amey de Montfaucon, très beau garçon si l'on en croit la légende, Berthe, qui n'avait plus de nouvelles de Terre Sainte et croyant son époux tombé sous les coups des infidèles, se consola dans les bras de cet ami d'enfance. Rentré alors qu'on ne l'attendait plus, Amauri surprit les deux amants. Ivre de rage, il transperça Amey de Montfaucon de trois coups d'épée et ordonna qu'on suspendît sa dépouille à un gibet planté sur les rochers de la "Fauconnière".

Quant à l'épouse infidèle, elle fut condamnée à être enfermée sa vie durant dans un minuscule cachot où elle ne pouvait se tenir qu'à genoux, face à une étroite meurtrière offrant pour seul spectacle le corps nu, disloqué et mangé par les corbeaux de son bel amant. À la mort d'Amauri, son fils, le jeune Henri de Joux, eut pitié de sa mère qu'il envoya finir ses jours "amendée" et repentie à l'abbaye de Montbenoît.

Conte ou histoire vraie ? Il y eut bien une expédition en terre sainte organisée par Henri de Champagne et Pierre de Courtenay en 1179 pour secourir le roi Baudouin IV de Jérusalem16. L'existence de Berthe est attestée dans les chartes médiévales. Elle vivait encore à Montbenoît en 1228.

Cette histoire inspira une féministe cubaine, Gertrudis Gómez de Avellaneda qui écrit le roman "La baronesa de Joux" à la Havane en 1844.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Source_bleue_(Malbuisson)

[16] L'Orchidée Bleue. 5 rue de la cotelle 25160 Montperreux. 06 08 22 67 66.

Le gîte, incrusté en contrebas de la route face au chemin menant à la source Bleue est situé sur le territoire de Montperreux, pourtant il est à la sortie de Malbuisson dont il en est plus proche. Le gîte mériterait un bien meilleur signalement. Avancer dans la rue, de la cotelle, le gîte n'est pas visible depuis le petit carrefour.

http://www.orchideebleue.com/

 

[17] Dominique Voynet, née le 4 novembre 1958 à Montbéliard (Doubs) est l'une des figures historiques des Verts, parti qu'elle a représenté à deux reprises à l'élection présidentielle. Elle est maire de Montreuil du 22 mars 2008 au 4 avril 2014.

 Elle devient députée européenne le 13 novembre 1991. Elle abandonne cette fonction le 10 décembre 1991 et devient alors porte-parole nationale des Verts. Au sein du parti, elle fait partie des animateurs de la tendance « Les Verts pluriel » (1990-1994).

Porte-parole de l'opposition à Antoine Waechter au sein des Verts, elle remporte la victoire sur celui-ci en 1993, lors de l'assemblée générale de Lille où les Verts décident de négocier des alliances électorales de premier tour, à gauche exclusivement. Ce changement de stratégie, et les fortes tensions qui s'ensuivent au sein du mouvement, entraîneront un an plus tard le départ d'Antoine Waechter, qui fonde le Mouvement écologiste indépendant.

En 1992, Dominique Voynet est élue conseillère régionale de Franche-Comté, poste qu'elle quitte en 1994 pour se consacrer à la campagne présidentielle de 1995.

Au premier tour, le 23 avril 1995, elle obtient 3,31 % des suffrages (1 010 738 voix). Conformément aux décisions de son parti, elle refuse d'appeler à voter au second tour pour le candidat socialiste Lionel Jospin.

Dans le cadre des accords passés entre les Verts et le PS pour les élections législatives françaises de 1997, elle est élue députée de la 3e circonscription du Jura, battant le sortant, Gilbert Barbier (UDF). Elle entre dans le gouvernement de Lionel Jospin, dit de la « Gauche plurielle », comprenant les écologistes et des représentants des différentes formations de la gauche parlementaire. Nommée ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement (poste qu'elle conserve jusqu'en 2001).

 

La loi sur la chasse qu'elle fait également voter vise notamment à définir les conditions d'un usage partagé des espaces naturels et ruraux entre les chasseurs et les autres usagers. Elle instaure un « jour de non-chasse » et permet à tout citoyen qui le désire de s'opposer à l'inclusion de ses propriétés dans le territoire d'une association communale de chasse agréée, en raison de ses convictions personnelles. Le rôle de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, établissement public de l'État, est renforcé dans le domaine des études et des actions techniques ainsi que de la police de la chasse.

En juillet 1999, elle est victime, à Dole, d'une agression commise par trois individus se présentant comme des « chasseurs ». À la suite de ce fait divers, une compagnie de CRS sera déployée durant plusieurs semaines dans la ville pour surveiller son domicile, sa permanence électorale ainsi que le trajet entre les deux.

Lors de la marée noire consécutive au naufrage de l'Erika, Dominique Voynet déclare qu'il ne s'agit « pas [de] la catastrophe écologique du siècle ». L'évènement ayant causé une grande émotion dans le public, cette remarque lui est aussi beaucoup reprochée.

À nouveau candidate à la députation dans la 3e circonscription du Jura lors des élections législatives de juin 2002, elle est battue au second tour par son adversaire de droite, Jean-Marie Sermier (UMP).

En 2004, elle déclare dans le journal Le Monde qu'elle est en négociation avec le PS pour obtenir un siège sénatorial en Seine-Saint-Denis, négociation menée de son propre chef en dehors des Verts.

Le 16 mars 2008, la liste conduite par Dominique Voynet remporte la majorité absolue des suffrages exprimés (54,2 % contre 45,8 % pour celle conduite par Jean-Pierre Brard) ; Voynet est élue maire lors du premier conseil municipal par 41 voix contre 12 bulletins nuls.

S'agissant d'une éventuelle démission de son mandat de sénatrice afin de se conformer à la promesse de sa campagne électorale d'être « une maire à plein temps » et aux statuts des Verts sur le cumul des mandats, elle fait savoir qu'elle désirait « prendre le temps d'envisager les implications nationales pour les Verts » d'une telle décision. En effet, les caractéristiques du scrutin sénatorial font qu'une démission de sa part ferait perdre aux Verts l'un de leurs 5 sièges au Sénat ; mais elle maintient son soutien à une interdiction légale du cumul des mandats. En janvier 2011, elle annonce qu'elle ne se représenterait pas et quitterait donc le Sénat à la fin de son mandat, en septembre : « J’ai décidé de m’engager fortement pour mener à bien les projets que j’ai engagés à Montreuil », a-t-elle précisé à l'occasion de ses vœux à Montreuil.

Le 25 novembre 2013, elle annonce qu'elle ne briguera pas un second mandat de maire de Montreuil en mars 2014, dénonçant le comportement de ses opposants à gauche et, de façon plus générale, la « dégradation de la vie politique française ». Plusieurs observateurs politiques pointent une défaite annoncée qui l'aurait persuadée de se retirer.

Une semaine après la fin de ses fonctions municipales, Dominique Voynet est nommée inspectrice générale des affaires sociales au tour extérieur au conseil des ministres du 17 avril 2014.

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P
Bonjour Denis,<br /> Que de lecture passionnante sur ton blog !<br /> Il faut y venir et y revenir pour tout lire.<br /> Merci pour la "pub" pour le Randonneur.<br /> Je vais ajouter un lien vers ton blog sur le site du Randonneur.<br /> Bien amicalement,<br /> Michèle et Philippe
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